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Un krach est-il inexorable ?
information fournie par Café de la Bourse 05/10/2021 à 11:04

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

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La crise sanitaire a engendré une crise économique spectaculaire en février-mars 2020. Le coronakrach a mis les grandes places boursières au tapis. Par exemple, le CAC 40 a baissé de 39 % sur la période. Et pourtant, un an et demi après, les indices boursiers se situent à des niveaux bien supérieurs à la crise, renouant avec leurs plus hauts, voire pulvérisant leurs records. La reprise en V très rapide que nous avons connu, permise par les politiques accommodantes des banques centrales et les milliards des plans de relance pourra-t-elle durer ? Une nouvelle correction pourrait-elle se manifester dans les mois à venir ?

Découvrez dans cet article ce qu'est un krach, quels sont les facteurs qui l'expliquent et nos réflexions sur le caractère inexorable et cyclique d'un tel événement sur les marchés boursiers.

Qu'est-ce qu'un krach ?

Un krach boursier est une baisse très importante et très rapide du cours des actions cotées, supérieure à -20 % et intervenant en quelques semaines. C'est le point de bascule entre un marché haussier (bull market) et un marché baissier (bear market). Par extension, on parlera de krach en cas d'effondrement des valeurs mobilières ou immobilières.

Le krach ne doit pas être confondu avec la correction boursière qui correspond à une baisse de moindre importance (de l'ordre de 10 %) et pouvant s'étendre sur une période plus longue.

Les krachs sont eux relativement peu nombreux. Au XXème et XXIème siècle, on peut notamment citer le jeudi noir qui ouvre la crise d'octobre-novembre 1929, le lundi noir d'octobre 1987, l'éclatement de la Bulle Internet en mars 2000, la crise des subprimes de 2008 et enfin le coronakrach de février-mars 2020.

Quels sont les éléments déclencheurs ?

Les éléments déclencheurs sont bien souvent semblables. Il s'agit le plus souvent de l'éclatement d'une bulle spéculative. Les actions ont atteint des sommets, les valorisations ne sont plus en adéquation avec les fondamentaux des sociétés et un mouvement de panique des investisseurs soucieux de se désengager d'un marché dans lequel ils n'ont plus confiance conduit à un effondrement des cours. Ce fut notamment le cas lors de l'éclatement de la bulle Internet ou bien lors de la crise des subprimes.

Le dernier krach fait figure d'exception mais pourrait se répéter à l'avenir : un cygne noir, c'est-à-dire un événement hautement peu probable mais ayant s'il a lieu des conséquences très importantes sur l'activité économique, conduit à une chute d'ampleur des cours de Bourse. Dans le cas du coronakrach, l'épidémie a conduit à un ralentissement très brutal de l'activité économique, ce qui a grandement déstabilisé le marché. Même si une reprise extrêmement rapide a eu lieu (reprise en V), les conséquences de la crise sont encore bien présentes et méritent d'être analysées et prises en compte : une reprise inégale, certains secteurs étant encore largement touché par les impacts de la crise (aérien, hôtellerie-restauration, événementiel, etc.), une pénurie de certaines matières premières (notamment au niveau des semi-conducteurs qui impacte toujours le secteur automobile par exemple) qui conduit à une inflation, en outre alimentée d'une part par des politiques accommodantes des banques centrales qui maintiennent les taux très bas et d'autre part par les milliards injectés dans l'économie par le biais de plans de relance nationaux ou régionaux (à l'échelle de l'UE par exemple). On peut donc dire que les marchés mis sous perfusion sont artificiellement hauts et font craindre un éclatement à tout moment.

La Bourse, une succession de cycles économiques ?

Si un krach est relativement facile à identifier a posteriori, on ne sait jamais exactement quand il aura lieu. Il en est d'ailleurs de même pour d'ailleurs l'ensemble des cycles économiques (expansion, boom, récession, dépression) qui sont facilement identifiables après coup, leur enchaînement se produisant toujours dans le même ordre, mais leur durée elle étant très variable, leur anticipation reste très approximative et quasi impossible à réaliser.

La Bourse est-elle une succession de cycles économiques sans fin ? C'est ce que laisse à penser l'histoire des marchés financiers. « L'histoire ne se répète pas, elle bégaie » selon Karl Marx. S'il y a fort à parier que les cycles continueront à se succéder, les krachs eux, dans leur amplitude, leur durée, leurs causes, les remèdes apportés pour les atténuer seront bien spécifiques.

4 commentaires

  • 07 octobre 15:22

    D'accord avec M616...: article suffisamment général pour pouvoir dire: "je vous avais averti" tout en n'étant suffisamment imprécis pour ne pas engager l'auteur en cas de non krach.


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