Un exercice 2024 plus réjouissant qu'il n'y paraît
PUBLICATION RES./CA
Cette publication montre que les fondamentaux pour atteindre un EBITDA positif ont été établis et que la détérioration au niveau de l’EBIT était principalement liée à des impacts non récurrents, non opérationnels et non cash. Les perspectives pour 2025 restent inchangées, soutenues par les nouvelles commandes en provenance des États-Unis et des plans de réduction des coûts plus ambitieux. De nouvelles commandes à des fins de défense, ainsi que pour le drone Kobra, pourraient aider à stimuler la revalorisation en cours de l’action, nous incitant ainsi à réitérer notre position positive sur l’action.
ACTUALITÉ
Les ventes ont déjà été annoncées à 32,662 millions d’euros (correction de -19k €), soit une augmentation de 36% par rapport à l’année dernière.
La marge brute a été légèrement révisée à la hausse pour atteindre 4,232 millions d’euros, soit une augmentation de 15% par rapport à l’année dernière et au-dessus de l’estimation précédente de 4,0 millions d’euros.
Cependant, l’EBIT a encore diminué, passant de -5,287 millions d’euros à -7,143 millions d’euros en raison des frais liés à l’augmentation de capital (-0,6m) et d’une D&A plus élevée liée à la R&D (impact de 1m €), et est donc inférieur à notre estimation de -6,018 millions d’euros car nous avions prévu des niveaux de dépréciation plus bas notamment.
Le résultat net est donc inférieur à notre estimation à -12,917 millions d’euros contre -6,042 millions d’euros l’an dernier (estimation AlphaValue -6,087 millions d’euros), ce qui est également dû à une dépréciation de la participation dans Aquiline Drones (-3,4m €) et à une charge fiscale plus élevée que prévu (1,6m € de plus).
Les capitaux propres s’élevaient à 10,4 millions d’euros, soit la moitié du niveau de 2023, car l’augmentation de capital a été largement compensée par le résultat net négatif.
Les perspectives pour 2025 restent inchangées avec l’objectif de rendre l’EBITDA positif.
ANALYSE
Impacts non récurrents, non opérationnels et non cash sur la rentabilité
La détérioration au niveau de l’EBIT était principalement liée à des impacts non opérationnels (frais liés à la levée de capitaux) et non cash (D&A). Nous pouvons également remarquer que la marge d’EBIT s’est légèrement améliorée, passant de -22% à -21,9% malgré ces effets, soulignant les efforts réalisés sur les coûts opérationnels réguliers malgré le taux de croissance élevé.
Plus bas dans le compte de résultat, l’histoire est similaire avec un impact non récurrent et non cash significatif avec la dépréciation de la participation dans Aquiline Drones, réduisant sa valeur dans les comptes à 0 et clôturant ainsi ce chapitre décevant de l’histoire de Drone Volt.
Des injections de cash récentes maintiennent la stabilité financière
Même si la dette nette s’est légèrement détériorée au long de 2024 (passant de 3,7 millions d’euros à 4,1 millions d’euros), le bilan a été renforcé depuis par la levée de capitaux de 2 millions d’euros réalisée début 2025 et les obligations convertibles de 2 millions d’euros d’Atlas Capital Markets, qui devraient permettre à l’entreprise de faire face à ses obligations au cours des 12 prochains mois, compte tenu notamment des efforts annoncés sur les coûts. De plus, la récente augmentation du cours de l’action offre à l’entreprise l’opportunité de rembourser à nouveau en actions les obligations convertibles avec une dilution réduite en mars et avril 2025. Cela pourrait ainsi améliorer les bénéfices de l’opération d’un point de vue financier, même si l’entreprise a déclaré qu’elle avait l’intention de rembourser en espèces jusqu’à présent.
Une perspective inchangée mais plus précise
La perspective pour 2025 reste inchangée avec l’objectif de rendre l’EBITDA positif, notamment grâce à la forte demande dont l’entreprise a bénéficié depuis le début de l’année pour ses drones internes, qui ont des marges plus élevées, grâce à sa présence renforcée aux États-Unis (premier marché mondial) et aux premières commandes de défense. Par exemple, la Marine française mène des tests avec l’Heliplane (drone VTOL) pour ses sémaphores (plus de 20 sur les côtes françaises), qui offre une solution économique pour mieux surveiller le trafic maritime. Drone Volt a les capacités de remporter ce type de contrats grâce au recrutement d’anciens militaires, comme le COO de Drone Volt Expert Fréderic Glorieux, qui connaissent parfaitement les besoins des armées. De plus, le nouveau drone Kobra produit en Europe devrait contribuer aux résultats en 2025 car il répond aux besoins opérationnels des polices et armées européennes tout en respectant les exigences de sécurité des données.
Le groupe a également déclaré qu’il mettrait en œuvre un programme de réduction des coûts de 1,1 million d’euros (400 000 euros de plus que le dernier chiffre de janvier) pour améliorer la rentabilité. Enfin, le groupe a donné un chiffre sur la réduction attendue en R&D (0,6 million d’euros) afin de mieux monétiser les efforts passés en R&D, portant ainsi l’effort total de réduction des coûts à 1,7 million d’euros. La monétisation de ses capacités en R&D devrait également provenir du nouveau service de R&D pour répondre aux besoins spécifiques des grandes entreprises, faisant ainsi d’une pierre deux coups. La diminution des dépenses en R&D déclenchée en 2024 devrait améliorer les marges d’EBIT dans les années à venir.
IMPACT
Nous intégrerons ces chiffres dans notre modèle, ce qui devrait avoir un léger impact positif compte tenu des nouvelles mesures d’économie annoncées.
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