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Trump ravive les tensions sur le commerce, Wall Street décroche
information fournie par Cercle Finance 01/08/2025 à 17:33

(Zonebourse.com) - La Bourse de New York a ouvert en forte baisse vendredi matin alors que Donald Trump a dévoilé hier soir toute une série de surtaxes douanières destinées aux pays n'ayant pas encore signé d'accords commerciaux avec les Etats-Unis, relançant le risque d'un empoisonnement des relations commerciales au niveau mondial.

En fin de matinée, le Dow Jones lâche 1,3% à 43.573,8 points, le S&P 500 cède 1,5% à 6244,2 points tandis que le Nasdaq dévisse de plus de 2% à 20.694,1 points.

Les marchés d'actions américains subissent le contrecoup des dernières annonces du président américain Donald Trump, qui a adressé jeudi soir à plusieurs pays des tarifs douaniers punitifs qui pourraient être, selon les analystes, à l'origine d'un net ralentissement de la croissance aux Etats-Unis, également accompagné d'une flambée des prix.

Les exportations suisses à destination des Etats-Unis vont ainsi être imposées à hauteur de 39%, l'Inde à hauteur de 25%, Taïwan à hauteur de 20% et la Thaïlande à hauteur de 19%.

Trump a également relevé les droits de douane sur les produits canadiens à 35%, contre 25% auparavant, pour tous les produits non couverts par l'accord Etats-Unis-Mexique-Canada, tout en accordant au Mexique un sursis de 90 jours pour négocier un accord commercial plus large.

'Les derniers chiffres du PIB n'étaient ni encourageants ni inquiétants: l'économie devrait effectivement ralentir, mais sans tomber en récession', rappellent les équipes de BofA.

'Mais les récents accords commerciaux ont donné la tendance: l'incertitude, certes, recule mais on voit aussi que les droits de douane risquent de se révéler être plus élevés qu'attendu, ce qui crée autant de menaces à la hausse qu'à la baisse pour nos prévisions d'inflation et de croissance', prévient la banque américaine.

Au chapitre de l'économie, l'économie américaine n'a justement créé que 73.000 emplois non agricoles en juillet, selon le Département du Travail, un nombre largement inférieur aux attentes des économistes, qui étaient en général de l'ordre de 105.000.

Le taux de chômage s'est en outre accru de 0,1 point à 4,2%, conformément au consensus de marché, tandis que le nombre des créations de postes pour le mois de juin a été révisé en forte baisse, de +147.000 à +14.000, ce qui semble renforcer la probabilité d'une baisse des taux au mois de septembre.

'Le marché du travail est en perte de vitesse significative', constate Commerzbank.

'Une baisse des taux par la Fed lors de sa prochaine réunion en septembre est donc de nouveau d'actualité, après qu'une telle décision ait semblé beaucoup moins probable suite aux déclarations 'faucon' de son président, Jerome Powell, mercredi', juge l'établissement allemand.

Mais Wall Street préfère laisser de côté le scénario d'un assouplissement monétaire à la rentrée pour se focaliser sur une dynamique économique mondiale qui semble de plus en plus compromise par les 'tarifs' douaniers de Donald Trump.

Le sentiment est également alourdi par les résultats d'Amazon, qui chute de 7% après avoir fait état d'une croissance décevante de ses activités dans le 'cloud' au deuxième trimestre, qui ont progressé à un rythme moins marqué que celles de ses principaux concurrents.

Happé par la chute du secteur technologique, Apple est également orienté à la baisse (-2,2%) bien que la firme à la pomme ait réussi à rassurer le marché hier soir avec des résultats bien meilleurs que prévu, dus notamment au retour de la croissance des ventes d'iPhone en Chine.

Sur le compartiment obligataire, le rendement des Treasuries à dix ans se tasse vers 4,25% dans un contexte de brusque aversion au risque sur les actions.

Le baril de brut léger texan (WTI) lâche 2,6% sous 67,5 dollars alors que les inquiétudes autour de la santé du commerce international font redouter une baisse de la demande.

L'euro rebondit de façon spectaculaire face au dollar vers 1,1540, alors que l'agressivité commerciale de Trump pourrait se solder par une moindre demande, voire par un boycott du dollar par certains membres des 'BRICS'.

Au terme de cette semaine chargée et décisive, animée à la fois par les résultats de sociétés, les débats monétaires et ces nouveaux soubresauts dans le feuilleton commercial, le S&P 500 accuse pour l'instant un repli hebdomadaire de l'ordre de 2%.


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