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Tokyo dénonce les accusations "intolérables" de Carlos Ghosn
information fournie par Reuters 09/01/2020 à 04:38

 (Actualisé avec déclarations supplémentaires)
    TOKYO, 9 janvier (Reuters) - La ministre japonaise de la
Justice a lancé jeudi une rare offensive publique à l'encontre
de Carlos Ghosn après que l'ancien patron star de Nissan a
critiqué le système juridique japonais et déclaré pour justifier
sa fuite au Liban qu'il aurait eu "zéro chance" d'avoir un
procès équitable au Japon.
    S'exprimant publiquement mercredi pour la première fois
depuis qu'il a fui le Japon, Carlos Ghosn s'est livré à un
réquisitoire contre la justice japonaise, affirmant que les
accusations portées contre lui étaient fausses et que les
conditions dans lesquelles il avait été détenu puis assigné à
résidence visaient à le "briser".      
    Le patron déchu de Nissan  7201.T  et Renault  RENA.PA 
s'est spectaculairement soustrait à son assignation à résidence
à Tokyo pour se réfugier au Liban dans les tout derniers jours
de l'année dernière, disant alors refuser d'être "otage" au
Japon.  
    Dans une volonté de contrecarrer la tentative de Carlos
Ghosn d'influencer l'opinion publique en sa faveur, la ministre
japonaise de la Justice a publié dans la nuit un communiqué
traduit en anglais et en français puis tenu jeudi matin une
conférence de presse pour défendre le système judiciaire du
pays.
    Les accusations de Carlos Ghosn à l'encontre du système
judiciaire japonais sont "absolument intolérables", a déclaré
Masako Mori dans un communiqué.
    "J'ai décidé de faire cela car le prévenu Ghosn tentait de
justifier sa fuite illégale du Japon en propageant une fausse
constatation sur notre système de justice", a-t-elle dit ensuite
lors d'une conférence de presse. "J'ai estimé que nous avions
besoin de réagir immédiatement pour transmettre une
compréhension correcte aux gens du monde entier".
    La ministre a souligné que la fuite de Carlos Ghosn pouvait
à elle seule "constituer un crime" qui ne serait toléré par
aucune nation.
    "En l'écoutant, mon sentiment a été que peu de ses
déclarations étaient appuyées par des preuves véritables",
a-t-elle dit à propos de la conférence de presse organisée à
Beyrouth par l'ancien patron de l'alliance Renault-Nissan.
    "S'il veut prouver son innocence, il doit faire face à un
procès équitable ici", a ajouté Mori, soulignant que les
accusations visant Ghosn concernaient des crimes financiers
commis au Japon.
    Pour défendre la décision des autorités japonaises de placer
l'homme d'affaires en détention, elle a déclaré qu'un suspect
pouvait être arrêté seulement si un mandat d'arrêt était émis
par un juge qui avait étudié l'affaire, contrairement à certains
pays où un suspect peut être placé en détention sans mandat.
    La ministre a répété que le Japon allait tenter de trouver
un moyen pour rapatrier Carlos Ghosn du Liban, bien que Tokyo
n'a aucun accord d'extradition avec Beyrouth.

 (Chang-Ran Kim; version française Jean Terzian)
 

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