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Thales se renforce dans la cybersécurité avec l'acquisition d'Imperva
information fournie par AOF 04/12/2023 à 08:37

(AOF) - Thales annonce ce lundi avoir finalisé l'acquisition d'Imperva plus tôt que prévu, l'opération ayant été précédemment annoncée pour le début de l'année 2024. Il s'agit d'un tournant majeur pour Thales, qui devient un leader mondial dans la cybersécurité, avec plus de 5 800 experts dans 68 pays. Le chiffre d'affaires attendu pour 2024 est de 2,4 milliards d'euros dans la cybersécurité, aussi bien dans le domaine civil que dans celui de la défense, avec une croissance à deux chiffres attendue par la suite.

Cette opération, précise un communiqué de presse du groupe de défense, "générera une création de valeur significative pour les actionnaires de Thales, en ligne avec les objectifs communiqués en juillet 2023, lors de l'annonce de l'acquisition".

En outre, les perspectives de l'activité Identité et Sécurité Numériques (DIS) de Thales seront significativement améliorées avec de nouveaux objectifs financiers d'ici 2027 (croissance organique du chiffre d'affaires 2024-2027 de +6 à +7 % et marge d'EBIT 2027 à 16,5 %).

Il s'agit de la neuvième acquisition de Thales dans le domaine de la sécurité numérique en neuf ans, et de la plus importante dans l'histoire du Groupe après celle de Gemalto, leader mondial de la sécurité numérique. Après les acquisitions de Tesserent, acteur majeur de la cybersécurité en Australie, de S21sec et Excellium, deux acteurs majeurs du conseil, de l'intégration et des services managés en cybersécurité en Europe, et de OneWelcome, leader européen de la gestion des identités et des accès clients, l'intégration d'Imperva au sein de Thales positionnera le groupe au rang des premiers leaders mondiaux du secteur.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points clés

- Premier ou deuxième de l’électronique pour les satellites civils, les systèmes de mission et senseurs pour la défense, la gestion du trafic aérien, la protection des données et les cartes SIM et paiements intelligents, créé en 2020 ;

- Revenus de 17 Mds€ tirés de la défense & sécurité pour 54 %,de l’aérospatial pour 28 %, de l’identité et sécurité numériques pour 19 % et de l’aéronautique civile pour 7 %;

- Présence internationale, à 24 % pour la France, 29 % pour les autres pays d’Europe, 14 % en Asie, 12 % en Amérique du Nord et 9 % au Moyen-Orient ;

- Modèle d’affaires fondé sur 4 piliers : la force de la R&D, à 20 % des ventes, les synergies entre métiers tirées d’une profonde connaissance des marchés, une base étendue d’actifs digitaux et une présence globale dans + 50 pays ;

- Capital verrouillé par 2 actionnaires de concert, Dassault Aviation (24,63 %) et l’Etat français (25,68 %), Patrice Caine étant président-directeur général du conseil d’administration de 16 membres ;

-Situation financière saine avec une dette notée A-, fortement diminuée à 894 Ms€ à fin juin face à 7,6 Mds€ de capitaux propres.

Enjeux

- Stratégie de recentrage sur l’aérospatial, la défense & sécurité et l’identité & la sécurité numériques ;

- Stratégie d’innovation soutenue par une R&D proche de 20 % :

- écosystème mondial regroupant 1/3 des effectifs, avec un portefeuille de plus de 23 000 brevets, 6 hubs, 3 digital factories et 50 partenariats académiques ;

- focus sur 5 expertises digitales : connectivité, bid data, cybersécurité et intelligence artificielle, via le programme AI@Centech et l’approche quantique TrUE AI ;

- Stratégie environnementale bas carbone :

- réduction de 25 % des émissions directes de CO2 en 2023, de 50 % en 2030 (vs 2018) et objectif net zéro en 2040,

- 100 % des produits et services éco-conçus en 2023,

- lancements d’emprunts verts,

- 4 axes prioritaires : gestion environnementale, optimisation des vols, gestion des trafics aériens, entraînement et signalisation ;

– Accélération des activités, obtentions de contrats et investissements dans la défense et la sécurité (2/3 des bénéfices estimés) et l’aérospatial (15 %) ;

- Acquisitions d’Excellium et S21sec (pôle sécurité) et de AAC (sonars) ;

- Visibilité avec un carnet de commandes record gonflé par l’entrée en vigueur des ventes de Rafale aux Emirats Arabes Unis et, plus globalement, par les besoins en Défense & Sécurité.

Défis

- Tensions dans les chaînes d’approvisionnement, en particulier de semi-conducteurs et inflation : résilience des chaînes d’approvisionnement, montée en puissance des recrutements et transfert aux clients des coûts d’achat ;

- Retombées des avancées dans l’avionique et la biométrie avec la reprise du trafic aérien puis des investissements R&D en capteurs quantiques, sécurité du cloud et traitement des données en IoT ;

- Rythme des commandes aérospatiales inférieur à celui du groupe ;

- Après un bond de 41% des prises de commandes et de 9,6 % des revenus à fin septembre 2022, objectifs 2022 confirmés : chiffre d’affaires en hausse proche de 5,5 % et marge opérationnelle de 10,8 à 11,1 %.

- Acompte sur dividende 2022 de 0,70 € versé en décembre et rachats d’actions.

La fin d'un duopole ?

Depuis plusieurs décennies l'américain Boeing et l'européen Airbus se partagent 99% du marché mondial des avions de ligne de plus de 110 sièges. Ce marché pèse plus de 100 milliards de dollars par an. Néanmoins ce duopole paraît fragilisé en 2022 pour plusieurs raisons. D'abord, pour la première fois, deux avions monocouloirs moyen-courriers, le C919 du chinois Comac et le MC-21 du russe Irkut, s'apprêtent à entrer en service. A cela s'ajoute la crise du Boeing 737 MAX. Avec l'arrêt des livraisons de cet avion entre 2019 et 2021, l'équilibre de production a été rompu. En 2021 Boeing a affiché 340 livraisons, Airbus restant largement en tête, avec 611.

Valeurs associées

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