La première transaction entre la Syrie et une banque américaine "est une question de semaines", a déclaré jeudi le gouverneur de la banque centrale syrienne, Abdelkader Housriyeh, au lendemain d'une réunion entre banques commerciales syriennes et américaines.
La reprise des transactions entre les banques américaines et syriennes constituerait une étape clé dans les efforts déployés par les nouveaux dirigeants syriens pour réintégrer le pays dans le système financier mondial après 14 années de guerre civile.
Abdelkader Housriyeh a tenu mercredi une conférence virtuelle réunissant des banques commerciales syriennes, plusieurs banques commerciales américaines et des responsables américains, dont l'envoyé de Washington pour la Syrie Thomas Barrack, dans le but d'accélérer la reconnexion du système bancaire syrien au système financier mondial.
L'ancien 'partner' chez EY a dit à Reuters qu'une transaction avait eu lieu pour la première fois depuis le début de la guerre civile sur le réseau mondial bancaire Swift, précisant qu'il s'agissait d'une opération réalisée dimanche entre une banque syrienne et une banque italienne.
"La porte est désormais ouverte à d'autres transactions de ce type", a-t-il ajouté.
JP MORGAN, MORGAN STANLEY ET CITIBANK
Le gouverneur de la banque centrale syrienne a invité les banques américaines à rétablir des liens avec le réseau national à la suite de la chute en décembre dernier du régime de Bachar al Assad, qui était sous le coup d'un régime de sanctions occidentales parmi les plus strictes au monde.
Donald Trump a annoncé en mai lever toutes les sanctions américaines contre la Syrie et pris formellement des mesures allant dans ce sens.
Damas pourrait profiter d'une réintégration au système financier mondial pour stimuler sa reconstruction et son activité économique tout en réduisant l'activité informelle, basée sur le 'cash', qui gangrène le pays.
"Nous avons deux objectifs clairs : que les banques américaines établissent des bureaux de représentation en Syrie et que les transactions reprennent entre les banques syriennes et américaines. Je pense que ce dernier objectif peut être atteint en quelques semaines", a affirmé Abdelkader Housriyeh.
JP Morgan, Morgan Stanley et CitiBank étaient invitées à la conférence de mercredi. On ignore quel établissement bancaire a répondu présent.
(Reportage de Timour Azhari, version française Rédaction de Paris, édité par Sophie Louet)
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