( AFP / MARCO BERTORELLO )
Le groupe Stellantis, sollicité par plusieurs constructeurs chinois, a refusé de leur vendre une de ses 14 marques, a indiqué lundi son directeur général Carlos Tavares.
"Beaucoup de constructeurs chinois sont venus frapper à ma porte pour acheter des marques, et j'ai refusé. C'est un actif intangible qui a de la valeur, qui représente une valeur de marque avec une histoire", a déclaré M. Tavares lors d'une conférence de presse au Mondial de l'automobile, qui a ouvert lundi à Paris.
Le groupe Stellantis, fondé en 2021, compte 14 grandes marques (Peugeot, Citroën, Opel, Fiat, Chrysler, Dodge...) et une coentreprise récente avec le constructeur chinois Leapmotor.
"Il y en a une qui connait des difficultés en ce moment, c'est Maserati. C'est la seule marque (qui perd de l'argent)", a ajouté M. Tavares, qui vient d'en confier le volant ainsi que celui d'Alfa Romeo à l'Italien Santo Ficili.
Le positionnement de Maserati "n'a pas encore été bien communiqué", c'est "un mélange de grand tourisme de performance, de dolce vita", a expliqué M. Tavares. Ses tarifs élevés peuvent aussi "être un des éléments" à problèmes, a-t-il indiqué.
Avec Leapmotor en revanche, qui lançait lundi un deuxième SUV électrique à l'assaut du marché européen, "le but est qu'on ait une marque chinoise avec une structure de coût chinoise qui nous permette de combattre leurs autres marques chinoises", a expliqué M. Tavares.
Stellantis et la start-up chinoise Leapmotor qui vend des voitures électriques en Chine, ont créé cette année une co-entreprise Leapmotor international qui expédie des véhicules dans des pays européens.
Pour M. Tavares, il est urgent de savoir "comment la Chine va réagir aux taxes" supplémentaires que la Commission européenne va infliger aux véhicules importés. "Vous n'imaginez pas que la Chine va rester muette", a-t-il poursuivi.
Carlos Tavares a par ailleurs souligné qu'il avait lui-même "pris l'initiative" d'annoncer son départ à la retraite début octobre. Après 45 ans de carrière dans l'automobile, "ce que me disent mes amis, les enfants et mon épouse, c'est +ça suffit+", a-t-il justifié.
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