Le géant industriel allemand Siemens a publié jeudi un bénéfice net trimestriel en hausse ainsi qu'une forte progression des commandes, notamment dans sa branche mobilité, et a confirmé ses prévisions annuelles.

( AFP / KIRILL KUDRYAVTSEV )
Au troisième trimestre de son exercice décalé 2024/2025, le bénéfice net est ressorti à 2,2 milliards d'euros, surprenant les analystes de Factset qui tablaient sur 1,9 milliard.
Selon un communiqué, le résultat net a été soutenu par un gain de 200 millions d'euros grâce à la vente d'une partie de son activité logistique aéroportuaire, nouveau signe de la mue numérique du conglomérat de Munich au détriment de ses anciennes missions industrielles.
Hors effets de change et de portefeuille, le chiffre d'affaires a bondi à 19,4 milliards d'euros, une hausse de 5% propulsée notamment par la branche mobilité (+19%).
En revanche, la division industrie numérique continue de peser sur la croissance, après avoir longtemps souffert du recul de la demande en Chine à cause de stocks accumulés après le Covid.
Elle est la principale cible des 6.000 suppressions de postes dans le monde annoncées en mars.
Ses revenus ont reculé de 10% sur un an, avec un effondrement de 30% dans les logiciels industriels, au coeur de la transformation de Siemens et d'habitude rentables.
Selon un communiqué, cela est dû à "un volume d'affaires exceptionnellement élevé" l'an dernier à la même période, avec "la conclusion de plusieurs contrats de grande ampleur".
Au sein de l'"industrie numérique", le conglomérat se félicite néanmoins de la croissance de son activité d'automatisation d'usine, une première depuis la fin 2023 pour ce segment d'habitude synonyme de problèmes.
Première source de revenus du groupe, le chiffre d'affaires de son activité infrastructures numériques s'est envolé de 9% à 5,7 milliards d'euros sur ce trimestre.
Hors effets de change et de portefeuille, les commandes de Siemens ont augmenté de 28%, à 24,7 milliards d'euros.
Avec près d'un tiers du volume total, les commandes de la branche mobilité ont plus que triplé, porté par une commande d'un système ferroviaire en Egypte de 3,5 milliards d'euros et une autre d'1,7 milliard d'euros pour des trains aux Etats-Unis.
Le conglomérat a pour l'instant confirmé ses prévisions annuelles, avec une croissance des ventes entre 3% et 7%, portée par ses branche infrastructures et mobilité tandis que les industries numériques sont plutôt attendues dans le rouge.
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