
L'action Scor perd 7% depuis le début de l'année. (© Scor / Facebook)
Le réassureur a dégagé un résultat net de 422 millions d’euros en 2019, en hausse de 31%. Sa ligne de conduite prudente peine actuellement à séduire et le groupe accumule du retard en Bourse sur ses pairs. Mais cette situation n’a rien de disqualifiant à nos yeux. Bien au contraire. Explications.
C’est en quelque sorte la rançon du succès. Scor a construit, sous la houlette de Denis Kessler, sa résurrection financière sur une ligne de conduite très claire : combiner une ultra-sélection des risques avec la résilience du modèle et une bonne dose d’opportunisme en matière de croissance externe.
Mais le groupe se trouve aujourd’hui pris au piège d’une méthode qui a fait son succès.
Deux de ces trois éléments constituent actuellement plus des freins que des moteurs. Avec la moitié de ses primes sur le terrain de la réassurance-vie, une activité peu volatile mais à la croissance plus lente, Scor peine à dynamiser ses revenus. Par ailleurs, le groupe montre peu d’allant pour acquérir des petits concurrents qui nourriraient la «top-line» mais pourraient dégrader le profil de risque.
À la traine en BoursePartner Ré aurait constitué une cible de choix. Mais il est en passe d’être racheté par Covea, par ailleurs deuxième actionnaire de Scor - derrière Blackrock. Un curieux pied-de-nez de l’histoire : le mutualiste avait cherché à reprendre le Français en 2018 avec à une offre à 43 euros par action.
Scor n’offre pour l’heure plus le même profil de croissance que par le passé comme en témoignent les comptes 2019. Certes le résultat net ressort à 422 millions, en hausse 31% d’une année sur l’autre, mais la rentabilité des fonds
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