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Sartorius Stedim Biotech en hausse après une augmentation de capital de 1,2 milliard d'euros
information fournie par AOF 07/02/2024 à 16:46

(AOF) - Sartorius Stedim Biotech (+1,55% à 254,90 euros) progresse après avoir levé un montant brut de 1,2 milliard d’euros dans le cadre d'une augmentation de capital avec suppression du droit préférentiel de souscription des actionnaires. L'action avait débuté la séance dans le rouge. Ce fournisseur de l’industrie pharmaceutique a placé environ 5,15 millions d’actions auprès d’investisseurs institutionnels dans le cadre d’un placement privé international au prix de 233 euros. Ce dernier représente une décote de 7% par rapport au cours de clôture de mardi.

Les deux tiers des fonds levés serviront à rembourser des prêts d'actionnaires consentis par son actionnaire majoritaire Sartorius AG et ses filiales, afin de se désendetter. L'opération devrait entraîner une réduction du ratio de levier d'environ 1,5.

Invest Securities rappelle que le ratio dette nette sur Ebitda fin 2023 s'élève à 4,5 à la suite de l'acquisition de Polyplus. Il explique que cette opération devrait permettre d'abaisser ce ratio à environ 2,5 fin 2024. Citi reste "constructif" sur Sartorius et reste à l'achat étant donné l'amélioration prévue de la visibilité sur son redressement. Il ajoute que cette opération élimine une "menace" sur valeur.

Les fonds levés serviront également à "renforcer sa flexibilité stratégique globale". "La société ne prévoit pas d'acquisitions imminentes, mais la levée de fonds renforcera sa flexibilité financière pour s'engager dans des fusions-acquisitions, qui devraient contribuer à hauteur de 20 % à ses objectifs financiers à moyen terme pour la période 2023-28, annoncés récemment", explique Citi.

Sartorius AG détiendra 71,5% du capital social de l'émetteur à l'issue de l'augmentation de capital, contre 73,6% auparavant. Le flottant est de 28,5% contre 26,4% précédemment.

Un actionnaire détenant 1% du capital social de l'émetteur au 6 février 2024, qui ne participerait pas à l'opération, détiendrait 0,95% du capital social sur une base non-diluée à l'issue de l'émission des actions nouvelles.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points clés

- Société créée en 1978, fournisseur de solutions intégrées pour l'industrie biopharmaceutique ;

- Chiffre d'affaires de 3,5 Md€ réalisé à 36 % dans les Amérique, 26 % en Asie-Pacifique et 38 % en Europe-Moyen-Orient-Afrique ;

- Modèle d’affaires d'offre aux groupes pharmaceutiques de produits centrés sur les étapes de production de substances biopharmaceutiques et procédés (milieux de culture cellulaire, lignées cellulaires, bioréacteurs, séparation, purification et concentration de produits intermédiaires) et sur celles de l’isolation du médicament souhaité (cryoconservation, filtration, concentration…) ;

- Capital contrôlé à 73,6 % (84,6 % des droits de vote) par le groupe allemand Sartorius, Joachim Kreuzburg étant président du conseil d’administration de 8 membres et René Faber directeur général ;

- Capacité à financer acquisitions et croissance rapide, grâce à un endettement maîtrisé avec un ratio de capitaux propres de 50,2 % et un effet de levier de 1,2.

Enjeux

- Stratégie 2025 fondée sur l'élargissement de l'offre par acquisitions, notamment en Amérique du nord et Asie, sur l'optimisation des process industriels et la hausse des capacités de production, avec pour ambition, relevée, un chiffre d’affaires de 4,4 Mds€ et une marge opérationnelle de + 35 % ;

- Stratégie d’innovation sur 3 piliers :

- développement en propre de produits spécialisés grâce à une R&D de 4,4 % et un portefeuille de 3 044 brevets, concentré sur les membranes, les plateformes et les technologies de contrôle,

- acquisitions d'entreprises innovantes et partenariats industriels ;

- stratégie environnementale intégrée à celle de la maison-mère ;

- Renforcement de l’activité de poches médicales avec le rachat, pour 2,4 Mds€, du français Polypus, spécialiste des réactifs de transfection pour les thérapies cellulaires et géniques et de l’ADN plasmidique, nécessaire aux produits à base d’ARN ;

- Visibilité avec des prises de commandes égales à un an de chiffre d’affaires.

Défis

- Impact faible de l’inflation des salaires ;

- Réalisation des anticipations de reprise des investissements du secteur biopharmaceutique ;

- Pause dans la croissance externe, la priorité allant à l’intégration de Polypus ;

- Après un recul de 18,7 % des ventes et de 40 % du résultat net, objectif 2023 abaissé d'une marge opérationnelle vers 30 % ;

- A moyen terme, maintien du taux de distribution à 16,7 % du bénéfice.

En savoir plus sur le secteur de la chimie

Rien ne va plus pour la chimie allemande

La chimie allemande, très dépendante du gaz russe, est en difficulté. Suite à des ventes en berne dans le secteur automobile et une demande en recul dans la construction, la production est en baisse de 8,5 % en 2022, avec un chiffre d'affaires global en repli de 1,6 % à 63,1 milliards d'euros. La chimie de spécialité s'en sort mieux. En revanche le taux d'utilisation des capacités de production dans la chimie de base a nettement ralenti pour atteindre moins de 80 %. Le troisième secteur industriel allemand est tenté par la délocalisation vers les Etats-Unis, où les coûts de l'énergie sont bien moindres. Avec l'Inflation Reduction Act, les Etats-Unis ont mis en place un environnement approprié aux défis actuels.

En savoir plus sur le secteur Pharmacie

L'oncologie, priorité des géants pharmaceutiques

La déconvenue boursière de Sanofi enregistrée fin octobre 2023 souligne le nouveau cap pour le groupe, qui a dorénavant fixé l'oncologie comme priorité numéro 1. Les efforts sur ce segment, où les thérapies avancent le plus vite, impliquent notamment des investissements en R&D qui pèsent sur la rentabilité. Sanofi a donc annoncé une baisse de son bénéfice par action en 2024 et l'abandon de son objectif d'une marge opérationnelle de 32 % en 2025. Merck vient, lui, de dévoiler une nouvelle alliance. Il va verser jusqu'à 22 milliards de dollars au groupe japonais Daiichi Sankyo dans le cadre d'un partenariat sur des traitements expérimentaux contre le cancer. Si certains experts estiment que les États-Unis représentent près de la moitié des dépenses mondiales d'oncologie (médicaments et traitements), soient 196 milliards de dollars en 2022, les dépenses chinoises dans ce domaine ont plus que doublé en cinq ans, passant de 5 à 11,8 milliards de dollars.

Valeurs associées

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Cette analyse a été élaborée par AOF et diffusée par BOURSORAMA le 07/02/2024 à 16:46:00.

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