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Safran : un moteur qui tourne à plein régime
information fournie par Le Revenu 03/02/2019 à 14:51

Grâce au rachat de Zodiac, Safran offre un large éventail de produits. (© Safran)

Grâce au rachat de Zodiac, Safran offre un large éventail de produits. (© Safran)

Le nouveau troisième équipementier aéronautique mondial est plébiscité. Après un parcours explosif, le titre paraît cher. Faut-il pour autant le vendre ?

Safran s’impose comme le champion de haut vol de la création de valeur de la dernière décennie.

Depuis son plancher historique de début 2009, l’action affiche la plus forte progression du CAC 40 , indice intégré en 2011, avec une envolée de 1.315% dividendes réinvestis, soit 30% de hausse par an.

Une performance en ligne avec celle d’ Apple ! L’an passé, la société a survolé les turbulences boursières avec un décollage de 22,7% du titre, qui a même touché un nouveau sommet absolu en septembre.

L’ équipementier aéronautique récolte les fruits d’efforts qui se sont amplifiés sous l’ère de Philippe Petitcolin, son directeur général. Présenté à tort comme un «pape de transition» lorsqu’il prend les commandes en 2015, l’ex-professeur de maths opère alors un virage majeur.

En tandem avec le président du conseil d’administration Ross McInnes, il cède les activités de sécurité (cartes à puce et détection) pour 3 milliards d’euros fin 2016. Il met ainsi fin aux ambitions de son prédécesseur, Jean-Paul Herteman, qui avait échoué à faire de Morpho un contrepoids au cycle aéronautique.

Acquisition structurante

En 2017, le duo franco-australien accélère le recentrage du groupe. Il parvient, en effet, à s’emparer de Zodiac Aerospace , alors que Jean-Paul Herteman n’avait pas convaincu sept ans plus tôt les actionnaires familiaux de cette société longtemps convoitée.

Face à des vents contraires (déceptions en rafale de Zodiac, activisme médiatique du fonds TCI), les deux dirigeants restent en piste et parviennent à boucler la plus importante acquisition de l’histoire de Safran, tout en faisant passer le prix de 8,5 milliards à 7,2 milliards d’euros.

Avec 21 milliards d’euros de chiffre d’affaires, le nouvel ensemble est propulsé au troisième rang des équipementiers aéronautiques mondiaux, juste distancé par les conglomérats américains United Technologies (UTC) et General Electric (GE).

Depuis 1974, GE est aussi l’associé du français au sein de la coentreprise CFMI. En charge du CFM-56, moteur d’avion le plus vendu au monde avec 33.000 exemplaires produits, ce partenariat court jusqu’en 2040.

Modèle tiré par l’après-vente

Très lucratif, le passage en atelier de réparation des CFM-56 a autofinancé le lancement du Leap, une nouvelle génération de réacteurs qui réduit la consommation de kérosène de 15% et dont le développement a coûté entre 1 et 2 milliards d’euros.

C’est le modèle dit «Nespresso» : les moteurs neufs sont commercialisés à prix coûtant, alors que les pièces de rechange vendues sur la durée de vie de l’avion (vingt à trente ans) sont bien margées.

Safran doit maintenant mener de front le redressement de Zodiac et la rapide montée en cadence du Leap, qui a nécessité l’ouverture de nombreux sites de production tant en France qu’en zone dollar, ainsi que la constitution d’une chaîne robuste de sous-traitants.

Selon la direction, la transition entre le CFM-56 et le Leap n’aura cependant pas d’impact négatif sur les résultats, ni en 2018 ni les années suivantes. Ils visent même une amélioration de la rentabilité.

En 2022, la marge opérationnelle devrait monter à 16 ou 18%, contre 13,7% l’an passé. Leur feuille de route table, par ailleurs, sur une croissance interne de 4 à 6% l’an à cet horizon.

Un titre un peu cher

Dans ce plan de vol ambitieux, où aucune nouvelle grosse acquisition n’est programmée, Safran choie ses actionnaires : plus de 75% du flux de trésorerie disponible cumulé sur la période 2018-2022 doivent leur être redistribué en rachats d’actions et dividendes.

Couplées à un modèle économique solide, ces perspectives attrayantes se reflètent dans la valorisation du titre qui, après un bond de 107% en cinq ans, n’est pas bon marché.

La valeur d’entreprise représente ainsi 14,5 fois le résultat opérationnel escompté cette année, soit une prime de 30% par rapport à UTC, concurrent frontal depuis le rachat de l’américain Rockwell Collins.

À ce niveau, Safran n’a pas le droit de décevoir. Afin de sécuriser vos gains sur le titre, qui s’élèvent à 74% depuis le conseil d’achat du 30 septembre 2016, nous recommandons de placer en guise de parachute un ordre de «vente stop» à 99 euros.

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