
moteur Leap Safran (Crédit: Adrien Daste / Safran)
Rien ne semble rassasier l'appétit de Safran en matière d'acquisitions. Le motoriste et équipementier a annoncé mi-septembre l'acquisition de la société CRT (Component Repair Technologies), «acteur mondial de premier plan de la réparation de pièces de moteurs aéronautiques basé à Mentor (Ohio, Etats-Unis)», sans préciser le montant de cette opération. Les autorités doivent encore donner leur aval, mais la finalisation de l'opération est attendue d'ici à la fin de l'année.
Plus précisément, selon une source citée par l'AFP, «CRT, qui compte aujourd'hui plus de 450 salariés, est spécialisé dans la réparation de pièces de grandes dimensions (carters, pièces tournantes) pour les moteurs CFM 56, Leap (équipant notamment les monocouloirs à succès Boeing 737 et Airbus A320) et les moteurs de forte puissance». Pour Safran, cité également par l'AFP, «ces nouvelles capacités permettront de renforcer le réseau mondial de maintenance et réparation (MRO) de Safran Aircraft Engines sur le continent américain», alors que la chaîne logistique reste tendue. Le motoriste est le partenaire de GE Aerospace au sein de leur société commune CFM International, qui revendique un parc installé de 40.000 moteurs civils dans le monde à ce jour. Les successeurs du CFM 56, les Leap, arrivent à leur tour dans les ateliers de maintenance.
Une belle trésorerie
La semaine précédente, le groupe avait bouclé le rachat de Preligens, «l'un des leaders de l'intelligence artificielle pour les secteurs de l'aérospatiale et de la défense». Une opération réalisée pour une valeur d'entreprise de 220 millions d'euros. Preligens est dirigé par Jean-Yves Courtois, cofondateur d'une autre société acquise en 2022 et intégrée en 2023, Orolia, un spécialiste des solutions de positionnement et de navigation (grâce à des horloges atomiques).
Au cours des derniers mois, Safran a racheté les activités de systèmes électriques aéronautiques de Thales (en octobre 2023), les systèmes d'oxygène aéronautiques d'Air Liquide (en février 2024). Il lui reste toutefois à finaliser ce qui pourrait être sa plus grosse acquisition depuis Zodiac: le groupe est en négociations exclusives avec Collins Aerospace pour la reprise de ses activités d'actionnement-commandes de vol, pour 1,6 milliard d'euros. Le motoriste disposait, fin juin, d'une trésorerie financière nette positive de presque 900 millions d'euros.
Nous conseillons d'acheter la valeur. Son PER est revenu à un peu plus de 24 fois pour les résultats attendus par le consensus en 2025, soit son niveau de 2018.
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