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S-400-Erdogan ne voit pas de remise en cause de l'accord
information fournie par Reuters 29/06/2019 à 11:41

 (Actualisé avec Erdogan dit qu'il n'y aura pas de sanctions §8)
    OSAKA, 29 juin (Reuters) - La Turquie a estimé samedi qu'il
n'y avait pas de remise en cause de l'accord passé avec la
Russie pour la livraison de systèmes de défense aérienne S-400 à
laquelle s'opposent les Etats-Unis estimant que ces armements ne
sont pas compatibles avec ceux de l'Otan et sont de nature à
menacer le futur chasseur américain F-35. 
    La Turquie et les Etats-Unis s'opposent sur cette question
de l'acquisition de systèmes sol-air russes de dernière
génération, Donald Trump ayant brandi la menace de sanctions si
l'accord entre Ankara et Moscou était mené à terme.
    Le président turc Recep Tayyip Erdogan refuse de se plier
aux exigences américaines. Avant sa rencontre avec Vladimir
Poutine en marge du sommet du G20 à Osaka, il a expliqué que cet
accord sur les S-400 renforçait les liens entre les deux pays. 
    "Nous attendons maintenant la phase de livraison, et il n'y
a pas de remise en cause de notre accord", a-t-il dit, précisant
qu'il était néceissaire pour la Turquie que l'accord prévoit une
production commune des systèmes et un transfert de technologie.
    Erdogan a jouté qu'il était important que la Turquie achève
la construction de sa première centrale nucléaire à Akkuyu d'ici
2023. La centrale, dont le coût est estimé à 20 milliards de
dollars, est construite par Rosatom, l'opérateur nucléaire
russe.
    La décision d'acquérir les S-400 pourrait conduire les
Etats-Unis à des sanctions contre la Turquie en vertu d'une loi
américaine de 2017.
    Washington fait valoir que ces systèmes de missiles
antimissiles sont de nature à menacer le chasseur furtif F-35
développé par Lockheed Martin  LMT.N  et dont la Turquie,
associée au programme, entend faire l'acquisition.
    
    ERDOGAN A ÉTÉ TRAITÉ DE MANIÈRE INJUSTE, DIT TRUMP
    Après une entrevue avec Donald Trump, le chef de l'Etat turc
a déclaré devant la presse qu'il n'y aurait pas de sanctions
américaines et que la Turquie se préparait à la livraison de
chasseurs F-35 malgré le contentieux sur les S-400 russes.
    Pour tenter de faire changer d'avis le président turc, les
Etats-Unis ont proposé la fourniture de missiles Patriot
produits par Raytheon  RTN.N  mais le président turc estime que
la proposition américaine est moins intéressante que la
proposition russe.
    Le risque pour la Turquie est de se voir exclue du programme
du F-35. Toutes sanctions américaines, même de faible portée,
serait dommageable pour l'économie turque en mauvaise santé et
pourrait entraîner une chute de la monnaie nationale. Une baisse
de 30% de la livre turque l'an passé avait plongé l'économie
dans la récession l'an passé.
    Donald Trump a estimé que cette question des S-400 était
"compliquée", précisant que d'éventuelles sanctions faisaient
l'objet de discussions.
    Pour Trump, la responsabilité de cette situation incombe à
son prédécesseur, Barack Obama, qui aurait imposé des conditions
"injustes" à la Turquie pour l'achat de missiles Patriot.
    "Nous sommes dans une situation très compliquée parce que le
président (Erdogan) n'a pas pu acheter des missiles Patriot", a
estimé Trump aux côtés du président turc. "On ne peut pas faire
des affaires comme ça. Ce n'est pas bon".
    Interrogé pour savoir si les Etats-Unis allaient imposer des
sanctions à la Turquie, il a répondu : "c'est un échange de bons
procédés" et chaque camp évalue "différentes solutions".
    Les S-400 doivent être livrés à la Turquie dans la première
moitié du mois de juillet.
    

 (Tuvan Gumrukcu à Ankara, Maria Vasilyeva à Moscow et Roberta
Rampton à Osaka; Pierre Sérisier pour le service français)
 

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