
Des visiteurs regardent des avions de la patrouille de France pendant la 55e édition du Salon international de l'aéronautique et de l'espace à l'aéroport du Bourget, au nord de Paris, le 20 juin 2025 ( AFP / Thomas SAMSON )
"Wow, regarde Eva !" Emma pointe son doigt vers le ciel, émerveillée. Au-dessus d'elle et son amie, un avion imposant vole bas. Devant elles, à l'arrêt, un Rafale 362 de l'armée de l'air. Les deux jeunes filles, venues de Bordeaux spécialement pour le salon du Bourget, ne savent où donner de la tête.
Emma, 21 ans, étudiante en licence de maintenance aéronautique et apprentie chez l'avionneur français Dassault, est venue "montrer les différents types d'avions à Eva". Mais cette dernière n'est pas novice, elle est apprentie chez Thales .
"On adore l'aéronautique, on est passionnées. Ici, on peut voir les avions de plus près et échanger avec les professionnels", s'enthousiasme Eva.
Ce vendredi, premier jour d’ouverture de la 55e édition du Salon international de l'aéronautique et de l'espace (SIAE) au grand public, elles ne sont pas les seules à venir braver la chaleur du soleil sur le tarmac: près de 100.000 visiteurs par jour sont attendus sur le week-end.
Dès l'ouverture à 08H30 à l'aéroport du Bourget, à 9 km au nord de Paris, une foule commence à s'amasser autour des appareils exposés: gros porteurs, hélicoptères, F-35 américains et drones d'attaque.
Les visiteurs étrangers sont nombreux, les familles également. Les enfants, ébahis, se pressent contre les barrières qui protègent les appareils.
Cette année, pour la première fois, le salon met à l'honneur les femmes dans les secteurs de l'aéronautique et du spatial.

Des visiteurs regardent des avions de la patrouille de France pendant la 55e édition du Salon international de l'aéronautique et de l'espace à l'aéroport du Bourget, au nord de Paris, le 20 juin 2025 ( AFP / Thomas SAMSON )
En France, "il y a moins de 10% de filles dans certains CFA (centres de formation des apprentis, NDLR), 27% de femmes dans le spatial et 30% dans l'aéronautique", rappelle dans un communiqué le SIAE.
Toute la journée, des chercheuses, pilotes, mécaniciennes, expertes, prennent la parole devant des jeunes filles inspirées.
"Rien n'est impossible, rien n'est même difficile", souligne une ingénieure en aéronautique.
Dans un stand, casque de réalité virtuelle sur la tête, Salomé s'y voit déjà. Lentement, elle déplace à l'aide de manettes connectées des pièces utilisées par les mécaniciens de l'aéronautique pour les moteurs d'avions.
"Je veux devenir ingénieure en aéronautique et aérospatial", assure-t-elle du haut de ses 18 ans.
- Regards tournés vers le ciel -
Dans un des halls, un espace est dédié à la découverte des professions de l'aéronautique. Des dizaines de professionnels échangent avec des étudiants.

Des visiteurs regardent des avions de la patrouille de France pendant la 55e édition du Salon international de l'aéronautique et de l'espace à l'aéroport du Bourget, au nord de Paris, le 20 juin 2025 ( AFP / Thomas SAMSON )
Nadia Sainson, 51 ans, attend patiemment son fils qui discute avec un employeur.
"Il a un BTS aéronautique et cherche maintenant une alternance. C'est le meilleur endroit pour postuler", sourit-elle.
Derrière elle, dans un micro, une femme interpelle la foule: "Si vous êtes étudiant, alternant, on a une formation à vous proposer !"
Le long de l'allée centrale, un pavillon de 2.500 m2 abrite le "Paris Space Hub", hall entièrement consacré au domaine spatial.
Fermé toute la matinée pour accueillir Emmanuel Macron, il fait le plein dès le début de l'après-midi.
Les visiteurs peuvent y voir des maquettes de satellites, de sondeurs d'atmosphère ou de missiles balistiques tactiques et échanger avec des experts.
"C'est un peu trop technique", regrette Vanessa Cent, 49 ans, "mais j'admire la technologie".
"C'est bien de mettre le spatial en avant", abonde son père, Dominique Cent, 72 ans. "Il faut que la France innove et évolue, surtout avec tout ce qu'il se passe dans le monde", ajoute-t-il, un peu inquiet.
Tout au long de la journée, les démonstrations de haut vol attirent toute l'attention.
"Dans quelques instants, un avion va larguer des parachutistes", est-il annoncé au mégaphone.
Mains en visière, tous les regards se tournent vers le ciel. Les traînées bleues, blanches et rouges laissées par les membres de l'équipe de parachutistes ambassadrice de l'Armée française de l'air et de l'espace entraînent des applaudissements fournis.
Un peu après, les voltiges d'un rafale et son bruit puissant finissent de ravir la foule.
Sofiane, 38 ans, passionné d’aéronautique, est ravi.
"Mon père m'a emmené ici quand j'étais petit. Et maintenant, j'y amène mon fils", explique-t-il en se tournant vers Elyas, six ans.
S'il a été particulièrement impressionné par les hélicoptères et l' Airbus A400M exposés, Elyas avoue "moi, j'ai surtout hâte de voir l'avion qui a transporté le PSG".
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