
Une publication sur un réseau social, le 22 août 2025, appelant à une grève générale le 10 septembre 2025, après à un appel initialement lancé par le mouvement "Bloquons tout" contre les coupes budgétaires voulues par le Premier ministre François Bayrou ( AFP / BERTRAND GUAY )
Le syndicat des cadres, la CFE-CGC est prêt à rejoindre un mouvement social organisé par les syndicats contre le projet de budget du gouvernement, mais rejette l'appel à "tout bloquer" le 10 septembre, a déclaré son président jeudi à l'AFP.
"Nous n'appelons pas à rejoindre la manifestation du 10 septembre", car un mouvement social doit avoir "des revendications à faire valoir" et "des propositions à négocier pour résoudre les problèmes à l'origine du conflit", a expliqué François Hommeril.
Sur ces bases "la CFE-CGC n'hésitera pas à rejoindre tout mouvement social organisé par les syndicats", a-t-il affirmé.
Pour le dirigeant syndical, le mouvement du 10 septembre, né sur les réseaux sociaux, s'apparente à un "appel aux origines nébuleuses et aux exigences baroques, qui plus est est pollué par une récupération politique conjoncturelle".
"Pour autant, on ne peut pas méconnaître le mécontentement général et la fatigue des Français, maltraités par des dirigeants qui leur font payer les conséquences des politiques dont ils sont les victimes", estime François Hommeril.

Le président de la CFE-CGC, François Hommeril, le 9 janvier 2025 à Paris ( AFP / Martin LELIEVRE )
Selon lui, "le budget présenté par François Bayrou marque une étape supplémentaire dans la destruction du lien de confiance entre les Françaises et les Français et leurs élites dirigeantes".
"Rien n'est questionné sur l'échec patent de la politique de l'offre qui vide les caisses depuis 15 ans, appauvrit les Français et ne produit aucun effet économique positif", déplore-t-il.
La CGT a décidé mercredi de soutenir le mouvement du 10 septembre, tout comme Solidaires, appelant "à construire la grève partout où c'est possible", tout en voulant organiser une autre journée de mobilisation unitaire avec les autres syndicats.
La CFDT, qui rejette le mouvement du 10 septembre dont elle ne partage pas "la méthode", proposera une date pour la mobilisation unitaire lors d'une intersyndicale qui se tiendra vendredi matin.
"C'est important qu'on le fasse au moment où on saura qu'il y aura un gouvernement", a déclaré jeudi sur RTL la chef de file de la CFDT Marylise Léon.
"Parce que l'important aussi, c'est d'avoir aussi un interlocuteur. Le 10, je ne sais pas qui sera l'interlocuteur des manifestants", a-t-elle justifié.
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