
Le losange, logo de la marque Renault. (crédit photo : Adobe Stock / )
Les chiffres publiés par Renault fin juillet traduisent l'amélioration des performances financières du groupe dans la continuité des semestres précédents. L'évolution du chiffre d'affaires n'a pas été spectaculaire – il est stable (+?0,4%) en données publiées –, affectée par un phénomène de déstockage chez les concessionnaires, tandis que les nouveaux modèles n'ont encore eu qu'une contribution de l'ordre de 10% aux ventes totales. En revanche, la société affiche une nouvelle progression sensible de sa rentabilité.
Plus de 8% de marge
La marge opérationnelle ressort à 8,1% (6,6% pour la division automobile) en hausse de 0,5 point (50points de base) sur un an, permettant au résultat opérationnel de progresser de 6,6%. Quant au flux de trésorerie disponible, bien qu'en baisse en raison de l'augmentation des frais de R&D et d'un besoin en fonds de roulement moins favorable, il reste solide à 1,26milliard.
Enfin, les objectifs annuels sur ces deux indicateurs clés ont été confirmés avec une génération de cash de plus de 2,5milliards en 2024 et une marge opérationnelle dépassant 7,5%. Un chiffre inférieur à celui du premier semestre mais qui, en réalité, marquerait une progression puisque, pour des raisons comptables liées à la création de Horse (société commune avec Geely, dédiée aux moteurs thermiques et aux transmissions), la marge avait été majorée d'environ 1 point en 2023 et jusqu'en mai de cette année.
Dans ces conditions, comment justifier la chute de Renault qui a perdu 7,5% le jour de la publication le 25 juillet et 16 % en deux semaines et n'a rattrapé depuis la mi-août qu'une partie du terrain perdu ? La première explication est l'avertissement lancé par Nissan. Après un très mauvais premier trimestre, le constructeur japonais a réduit de 20% ses objectifs de résultat pour l'exercice en cours. Même si l'alliance entre Renault et lui s'est progressivement transformée en collaboration sur des projets ciblés, le français détient toujours 38,9% de son capital.
Autre raison, un effet sectoriel. Renault était d'autant plus exposé que le titre avait effectué un parcours boursier remarquable, et donc atypique, dans un secteur en difficulté. Au demeurant, malgré cette baisse estivale, le titre affiche encore le quatrième meilleur score du Cac 40 depuis le début de l'année. Enfin, même si la marge opérationnelle reste en hausse sur un an, elle stagne par rapport au second semestre, laissant supposer que la faire progresser sera peut-être plus difficile désormais.
Nous maintenons notre conseil d'achat, le potentiel d'amélioration de la rentabilité ne nous semblant pas épuisé.
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