
RENAULT DANS LE ROUGE EN 2019 AVEC NISSAN ET LES VOLUMES
par Gilles Guillaume
BOULOGNE-BILLANCOURT (Hauts-de-Seine) (Reuters) - Renault a fait état vendredi d'une forte dégradation de ses résultats annuels, tombés dans le rouge pour la première fois en dix ans sous l'effet conjoint des difficultés de Nissan et de la détérioration de ses propres ventes sur plusieurs marchés clés.
Le groupe au losange a accusé en 2019 une perte nette, part du groupe, de 141 millions d'euros, alors que l'année précédente, il affichait un bénéfice de 3,3 milliards.
C'est sa première perte depuis la crise financière de 2007-2008, quand le résultat net, part du groupe, était ressorti négatif à hauteur de 3,1 milliards en 2009.
Le bénéfice net de Renault a été amputé par une chute de la contribution de son partenaire Nissan ainsi que par une charge fiscale de 753 millions d'euros liée à la suspension du plan stratégique moyen terme lancé par l'ex-PDG Carlos Ghosn.
Le constructeur, qui est parvenu toutefois à maintenir un free cash flow opérationnel positif à hauteur de 153 millions d'euros (454 millions de moins que l'année précédente), a également réduit des deux tiers, à 1,10 euro par action, son dividende pour l'exercice écoulé, et dit viser pour l'année en cours une baisse de sa marge à 3-4%, contre 4,8% en 2019.
"Le groupe Renault, malgré une année perturbée, a pu réaliser des résultats conformes à sa guidance révisée", a souligné Clotilde Delbos, directrice générale par intérim, citée dans un communiqué.
Renault avait abaissé fin octobre son objectif 2019 de marge à environ 5%, alors qu'il l'attendait jusqu'ici autour de 6% (contre 6,3% en 2018).
Le groupe a également prévenu vendredi que l'année 2020 restait marquée par une faible visilibité, liée au durcissement des objectifs de réduction des émissions de CO2 en Europe, et par le poids des investissements pour préparer l'avenir.
S'il anticipe cette année un free cash flow opérationnel de l'automobile positif avant coûts de restructuration, il précise aussi que ses objectifs annuels ne tiennent pas compte d'éventuels impacts liés à la crise sanitaire du coronavirus.
(Edité par Jean-Stéphane Brosse)
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