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Rémunération des livreurs: les négociations avec les plateformes suspendues
information fournie par Boursorama avec AFP 07/02/2024 à 08:22

( AFP / SAMEER AL-DOUMY )

( AFP / SAMEER AL-DOUMY )

Les négociations entre plateformes et livreurs portant notamment sur la rémunération des coursiers à vélo ont été suspendues mardi soir, les parties se renvoyant la responsabilité de l'échec d'une nouvelle réunion, a-t-on appris de sources concordantes.

"Les plateformes ont refusé la poursuite de la négociation car les quatre organisations syndicales (représentant les livreurs, NDLR) ont fait une demande d'expertise", a indiqué à l'AFP Fabian Tosolini, d'Union-Indépendants, après une réunion qui aura duré selon lui "15 minutes".

"Les plateformes ont considéré qu'au vu de cette demande d'expertise les conditions n'étaient pas remplies pour continuer les négociations sur la rémunération", et ce tant que les conclusions de cette expertise ne seraient pas rendues, a-t-il assuré.

Selon le responsable syndical, cela peut prendre "potentiellement quatre, six mois ou un an".

"Une demande d'expertise fait partie du dialogue social, elle ne doit pas l'empêcher", a considéré Fabian Tosolini, accusant les plateformes d'avoir trouvé "une porte de sortie pour éviter de discuter du coeur du sujet", celui de la rémunération des livreurs "qui aujourd'hui crèvent de faim".

"C'est un pur prétexte" pour "maintenir les livreurs dans la précarité", a aussi dénoncé Ludovic Rioux de la CGT.

Ce syndicat, Union-Indépendants, Sud et la FNAE avaient déjà mentionné "en janvier" auprès des plateformes qu'ils allaient demander cette expertise pour "plus de transparence sur les algorithmes calculant la course".

La demande d'expertise a été faite auprès de l'ARPE, l'autorité de régulation des plateformes.

"En envoyant une demande formelle d'expertise, les organisations de travailleurs ont indiqué qu'elles ne considéraient pas que la négociation actuelle puisse aboutir sans éléments complémentaires", a réagi de son côté un porte-parole de l'association des plateformes d'indépendants (API), qui regroupe Uber Eats, Deliveroo et Stuart.

"Lorsque les termes exacts de cette expertise auront été confirmés par l'ARPE, l'API prendra le temps nécessaire pour répondre aux différents points soulevés", a commenté ce porte-parole auprès de l'AFP, assurant que l'association "continuera à être pleinement engagée dans le processus du dialogue social".

Les plateformes ont formulé "deux propositions concrètes" aux livreurs en matière de revenus, souligne le porte-parole, "l'une visant à augmenter la garantie horaire minimale de 20%", et "l'autre visant à créer un montant minimal garanti par kilomètre, proposition inédite dans le secteur".

La proposition d'augmenter le revenu minimum garanti à 14 euros de l'heure contre 11,75 euros aujourd'hui a été formulée le 10 janvier lors d'une précédente réunion de négociations et rejetée par les organisations syndicales qui la jugeaient insuffisante et ont quitté la table des négociations.

Une intersyndicale est prévue le 14 février, afin d'évoquer une éventuelle mobilisation des livreurs.

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