(AOF) - En hausse hier, les marchés actions européens ne sont pas parvenus à terminer la semaine sur une note positive. Le CAC 40 a fléchi de 0,56% à 7628,57 points, s'offrant malgré tout une hausse hebdomadaire de 1,67%, à comparer au repli de 6,23% de la semaine précédente lié aux secousses politiques en France. L'EuroStoxx 50 a perdu 0,71% à 4912,71 points. Aux Etats-Unis, les indices s'inscrivent en ordre dispersé, le Nasdaq Composite cédant 0,04% vers 17h30.
Ce vendredi, les marchés ont été contrariés par les chiffres décevants concernant l'activité manufacturière et des services en zone euro, L'indice composite des directeurs d'achat de S&P Global est tombé à 50,8 en juin, un plus bas depuis trois mois.
En France, le secteur privé français a enregistré une contraction plus importante qu'anticipé en juin, a indiqué S&P Global. L'indice des directeurs d'achat (PMI) Composite est ressorti à 48,2 en juin contre 48,9 en mai, selon une première estimation. Il était attendu à 49,5, sachant que sous 50, plus cet indice est faible et plus la contraction est importante.
L'incertitude liée aux élections législatives en France a pesé sur les nouvelles commandes dans le pays.
Sur le marché des taux, le rendement du 10 ans allemand recule de 2,5 points de base à 2,405% tandis que son équivalent français est pratiquement stable à 3,147%. Ce spread, qui est considéré comme une mesure du risque politique, a légèrement reculé par rapport à vendredi dernier. Plus il est important et plus le risque est grand.
"L'incertitude quant au vainqueur et à la politique qui en résultera incite toujours les investisseurs à la méfiance", considère Gordon Shannon, gérant chez TwentyFour Asset Management (Boutique Vontobel) au sujet des élections législatives anticipées en France (30 juin-7 juillet), conséquences de l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron au sortir du scrutin des européennes.
Selon lui," plus la coalition gagnante s'éloigne du centre - qu'elle soit de gauche ou de droite -, plus les investisseurs s'inquiètent de l'orthodoxie budgétaire".
La saga Atos
Aux Etats-Unis, l'indice PMI Composite, qui prend en compte les services et le secteur manufacturier, est ressorti supérieur aux attentes en juin à 54,6 après 54,5 en mai, selon S&P Global. Le consensus visait 53,5.
Hier, la Banque d'Angleterre (BoE) a laissé pour la septième fois consécutive, son taux directeur inchangé à 5,25%, son plus haut niveau depuis 16 ans tandis que la Banque nationale suisse a baissé son taux directeur de 25 points de base à 1,25%. La BNS avait déjà assoupli sa politique monétaire en mars de 25 points de base, devenant la ainsi la première des grandes Banques centrales à s'inscrire dans cette direction.
Au chapitre des valeurs, Atos a de nouveau animé la cote ce vendredi. L'action du groupe informatique en difficulté, en augmentation de près de 50% sur les cinq derniers jours, a fini lanterne rouge de l'indice SBF 120, après avoir apporté au marché des précisions sur le financement intérimaire et le calendrier de sa restructuration. De son côté, Plastivaloire a chuté après avoir abaissé ses objectifs annuels.
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