Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

QE : la BCE obligée d'agir (Barclays)
information fournie par Boursorama 20/01/2015 à 19:29

Mario Draghi est condamné à agir pour éloigner le spectre de la déflation en zone euro.

Mario Draghi est condamné à agir pour éloigner le spectre de la déflation en zone euro.

Jeudi, Mario Draghi devrait enfin briser le tabou de l’achat de titres souverains par la BCE. Un plan dont l’objectif final est la poursuite de la baisse de l’euro selon Philippe Gudin, économiste chez Barclays.

Tous les investisseurs du monde entier auront cette semaine les yeux rivés sur la Banque centrale européenne (BCE). Celle-ci devrait officiellement dévoiler jeudi un plan d’achat d’actifs portant sur le compartiment des dettes souveraines. Un véritable QE (Quantitative easing) à l’européenne va enfin voir le jour ! A ce titre, il n’est guère probable d’envisager un scénario contraire tant la déception des marchés serait grande et risquerait de plonger la planète finance dans la stupéfaction.

« L’objectif est d’éviter à tout prix la déflation et de faire baisser l’euro dans la durée. On ne pourra pas reprocher à la BCE d’agir. On peut en revanche estimer qu’elle a agi trop tard. Les anticipations d’inflation ont décroché dès la fin de l’été » relève Philippe Gudin, responsable de la recherche économique pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique chez Barclays. Les programmes d’achats d’ABS (créances titrisés) et de covered bonds (obligations sécurisées) portaient sur des segments de marchés trop limités pour permettre véritablement de lutter efficacement contre la déflation au niveau européen

Echec de la BCE sur l’inflation

Avec l’achat de dettes souveraines pour un montant qui pourrait avoisiner 500 milliards d’euros, la BCE change de braquet. Pour autant, les modalités techniques précises de ce plan ne seront peut-être pas connues jeudi selon Barclays. « Un tabou va tomber mais des questions demeurent sur la conservation ou non des obligations achetées par les banques centrales nationales. Sans mutualisation des risques, le risque de fragmentation de la zone euro demeure entier » assure l’économiste de la banque britannique. Mais Mario Draghi a suffisamment montré son pragmatisme depuis l’été 2012 quand il avait donné le signal du rebond des marchés en assurant que tout serait fait pour sauver la monnaie unique européenne.

Si l’euro semble assurer de sa pérennité, du moins à moyen terme, la BCE a échoué à parvenir à son objectif de 2% d’inflation. La chute des prix du pétrole constitue une aubaine pour la conjoncture européenne en donnant aux ménages un surplus de pouvoir d’achat mais elle accentue dans le même temps les risques de déflation. Selon Barclays, l’inflation devrait même ressortir en recul de 0,2% en 2015. Quant à l’euro, il devrait poursuivre sa baisse et coter 1,07 dollar en fin d’année selon les prévisions de Barclays.

La Grèce à nouveau au pied du mur

Cette décision de la BCE intervient alors que les électeurs grecs retournent aux urnes dimanche. La victoire probable de Syriza (gauche radicale) aux élections législatives va coïncider avec la renégociation d’un nouveau programme d’aide de la Troïka. Endettée à hauteur de 177% de son PIB, la Grèce a besoin de 20 milliards d’euros en 2015 et de 12 milliards par an en moyenne au cours des dix prochaines années pour honorer ses échéances. « La Grèce ne va pas sortir de la zone euro. Un accord sera trouvé in extremis. Angela Merkel ne prendra pas le risque d’envoyer la Grèce dans le décor » pense Philippe Gudin. Une sortie de la Grèce de la zone euro aurait des conséquences catastrophiques pour l’économie grecque qui verrait se tarir toute source de financement extérieure mais pas seulement.

Les investisseurs pourraient alors perdre confiance dans la capacité de l’Italie à honorer ses engagements alors que la Péninsule, en panne de croissance, fait face à un problème de soutenabilité de sa dette équivalente à 130% de son PIB. Barclays se montre en revanche plus optimiste pour la France. Notre pays devrait dégager une croissance de 0,8% en 2015 selon la banque britannique qui a révisé ses prévisions en hausse. « Les réformes entreprises par Emmanuel Macron vont dans la bonne direction. Le gouvernement doit cependant amplifier ses réformes structurelles d’ici 2017, notamment celles concernant le marché du travail, pour convaincre les investisseurs que le pays se trouve sur le bon chemin » insiste Philippe Gudin.

Julien Gautier

10 commentaires

  • 22 janvier 09:48

    @danalias erreur la chute de l'euro va réduire considérablement la manne apportée par la chute du prix du baril.l’émission de monnaie de singe que va faire la BCE aura un effet positif sur les exportation c'est tout. les importations seront plus chères donc les prix vont monter (c'est ce qui est recherché) mais ce n'est pas nos 5 millions de chômeurs qui achèteront. de plus les taux bas appauvrissent les pauvres pour enrichir les banques. Seules ces dernières seront gagnantes.


Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.