( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / JOE RAEDLE )
Le géant américain des produits ménagers et d'hygiène Procter & Gamble (P&G) a annoncé jeudi la suppression de 7.000 postes dans le cadre d'un plan de restructuration, sur fond de guerre commerciale.
"Pour l'année fiscale 2026, nous allons démarrer un plan de restructuration des activités non essentielles sur deux ans", a annoncé Andre Schulten, le directeur financier du mastodonte (lessives Ariel, couches Pampers, rasoirs Gillette...), à l'occasion d'une conférence annuelle organisée par Deutsche Bank à Paris.
Ce plan inclut la restructuration de la chaîne d'approvisionnement, mais aussi la révision du portefeuille de marques du groupe et la suppression de 7.000 emplois dans les unités non industrielles, ce qui représente environ 15% de la main-d'œuvre non manufacturière, indique le groupe.
P&G a mentionné lors de cette conférence les tensions au Moyen-Orient et en Ukraine, "qui continuent de peser sur les consommateurs".
Mais il note aussi que les surtaxes douanières annoncées par l'administration Trump "introduisent une volatilité supplémentaire que nous surveillons de près, avec des coûts directs liés au déplacement des matières premières et des produits finis à travers les frontières, des impacts sur les taux de change et les taux d'intérêt, ainsi que des impacts potentiels liés au comportement nationaliste des consommateurs".
"En se basant sur les taux de droits de douane actuellement en vigueur, nous estimons que le vent contraire sera d'environ 600 millions de dollars avant impôts", a-t-il ajouté.
A l'occasion de la publication de ses résultats trimestriels en avril, le groupe avait annoncé un tassement de ses ventes et revu à la baisse ses objectifs annuels pour 2025.
Son PDG Jon Moeller avait fait état d'un "environnement de consommation et géopolitique difficile et volatil".
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