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Pouvoir d'achat : les grandes surfaces se livrent à une bataille de communication sur les prix pour attirer les consommateurs
information fournie par Boursorama avec Media Services 25/05/2022 à 08:41

Alors que la hausse des prix se généralise, les enseignes misent sur la publicité et les promotions pour se démarquer de la concurrence.

Des clients devant un supermarché en France, le 16 août 2021. ( AFP / PASCAL POCHARD-CASABIANCA )

Des clients devant un supermarché en France, le 16 août 2021. ( AFP / PASCAL POCHARD-CASABIANCA )

Bousculées par la poussée de l'inflation, les enseignes de la grande distribution alimentaire multiplient les opérations de communication et rivalisent d' offres promotionnelles avec l'espoir de convaincre les clients inquiets pour leur pouvoir d'achat. A la radio, dans les transports en commun, sur la route ou les réseaux sociaux, difficile de leur échapper : les E.Leclerc, Carrefour, Intermarché, Système U, Auchan, Lidl, Casino ou Aldi, soit dans l'ordre les huit plus gros acteurs de la grande distribution alimentaire en France, ont mis les bouchées doubles.

"Historiquement, la pression publicitaire du secteur de la distribution a toujours progressé", explique à l'AFP Florence Doré, directrice marketing et communication de Kantar division Media. " Ca ne s'est pas arrêté avec la crise" du Covid-19 , bien au contraire et c'est d'autant plus notable que le secteur à lui seul pèse plus du tiers du marché de la publicité en France.

Parler "pouvoir d'achat" aux consommateurs

Dans le "top 10" des "annonceurs plurimédias" l'institut recense en 2021 quatre enseignes de grande distribution, cinq en comptant le e-commerçant Amazon : Lidl, le discounter d'origine allemande qui arrive en tête du classement, E.Leclerc, qui se classe 2e, Intermarché, 5e (derrière Procter&Gamble et Renault) et Carrefour, 7e derrière Amazon.

Graphiques montrant l'évolution du pouvoir d'achat, du niveau de vie et du nombre d'allocataires de minimas sociaux depuis l'élection d'Emmanuel Macron en 2017 ( AFP /  )

Graphiques montrant l'évolution du pouvoir d'achat, du niveau de vie et du nombre d'allocataires de minimas sociaux depuis l'élection d'Emmanuel Macron en 2017 ( AFP / )

Depuis le début de l'année, Florence Doré observe deux évolutions traduisant la volonté de parler "pouvoir d'achat" aux consommateurs : les annonces sur les marques de distributeurs, moins chères que les marques nationales comme Danone, Barilla ou Lay's par exemple, sont en forte augmentation; et d'autre part les commerces insistent davantage sur leurs programmes de fidélisation, qui promettent souvent des réductions sur le montant total des courses.

Pour les commerçants, il faut vite s'adapter à une inflation inédite . Rien que sur l'alimentaire, Emily Mayer, experte des produits de grande consommation à l'institut IRI, anticipait début mai 5% de hausses "au début de l'été", expliquait-elle à l'AFP, évoquant un phénomène qui "va s'installer". Au total, l'Insee a recensé 4,8% de hausse du coût de la vie sur un an en avril, notamment à cause du coût de l'énergie (+26,5%). Un niveau inégalé depuis novembre 1985.

Dans ce contexte, "les équilibres de marché vont bouger", assure le spécialiste du secteur de la distribution Olivier Dauvers, avec deux variables pour les consommateurs: d'une part, plus de vigilance sur ce qui va être mis dans le panier à provisions , par exemple en choisissant des marques de distributeur plutôt que des marques nationales, ou bien en réduisant les quantités.

Construire "une image prix" pour les distributeurs

Les clients peuvent aussi changer d'enseignes, en privilégiant celles qui ont la meilleure "image prix", c'est-à-dire celles chez lesquelles ils pensent pouvoir trouver les meilleurs prix . "Ceux qui ne sont pas bien positionnés en la matière vont tenter de se donner une image prix, mais comme pour tous les attributs positifs, il n'y a que le temps long qui va permettre de la construire", rappelle M. Dauvers, qui s'attend à ce que les meilleurs en la matière progressent "de manière très forte".

Graphique montrant l'évolution mensuelle de l'inflation dans la zone euro, en glissement annuel depuis 1997 ( AFP /  )

Graphique montrant l'évolution mensuelle de l'inflation dans la zone euro, en glissement annuel depuis 1997 ( AFP / )

Cette image prix se construit via les prix en magasins mais aussi par la communication, publicitaire comme dans les médias. C'est par exemple le sens des interventions d'un grand spécialiste en la matière, le président du comité stratégique des centres E. Leclerc Michel-Edouard Leclerc, capable de se démultiplier dans les radios à grande audience, ne boudant pas les polémiques. " Quand il sort sa baguette de pain à 29 centimes ou qu'il demande de modifier la loi Egalim pour vendre sous les 10% de marge, il se positionne en allié du consommateur, en s'inscrivant dans une narration de long terme où il est à la fois bon et crédible", sourit Olivier Dauvers, citant également Lidl comme enseigne dont l'image prix est bonne.

L'autre "soft discounter" d'origine allemande, Aldi, part de plus loin en terme de parts de marché, mais communique beaucoup également, avec la force de frappe d'un groupe mondial , puisqu'il est à l'échelle internationale le 8e plus gros groupe de distribution international. Le seul autre européen du Top 10 établi par le cabinet de conseil Deloitte est 4e, et il s'agit de Lidl.

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