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« Pourquoi faut-il rester confiant sur les actions ? » par Eric Galiègue du Cercle des analystes indépendants
information fournie par Boursorama 01/09/2014 à 12:50

Pour Eric Galiegue (Valquant), les actions sont loin d'être surévaluées en Europe.

Pour Eric Galiegue (Valquant), les actions sont loin d'être surévaluées en Europe.

La tendance haussière des marchés n’a pas de quoi être remise en cause à court terme explique Eric Galiègue, président du bureau de recherche Valquant et membre du Cercle des analystes indépendants.

Au moment où le S&P 500 dépasse ses plus hauts historiques et franchit le seuil psychologique des 2000 points, faut-il considérer que le risque de baisse est devenu trop important, et en conséquence, faut-il vendre les actions ? Nous ne le pensons pas. Même si un repli tactique est toujours possible à court terme, nous considérons que la tendance haussière reste de mise et que la hausse des cours peut continuer.

Du côté des bénéfices, les entreprises américaines continuent à montrer de très belles performances dans l’absolu comme relativement aux anticipations . La bourse de Wall Street,  faut-il le rappeler, reste le marché directeur, et la fiabilité des anticipations des analystes reste bien meilleure qu’en Europe.  Bien sûr, le cycle actuel de hausse des bénéfices est bien avancé. A ce stade, il est légitime d’envisager une inflexion négative de la tendance des bénéfices : la hausse de la masse salariale, que reflète la hausse de l’emploi dans les statistiques économiques, pourrait susciter un pincement de marge, d’autant que l’inflation des prix de vente des entreprises n’est pas au rendez-vous, ou en tous cas moins que dans les cycles « standards ».

Si ce phénomène de baisse des marges ne doit pas être minimisé, il faut rappeler que la croissance des bénéfices par actions des entreprises n’est pas gouvernée que par l’évolution des marges. La croissance externe est un moteur significatif de la croissance des bénéfices . Celle-ci est réalisée dans de bonnes conditions de financement, ce qui est un paramètre important de leur succès. Enfin, le bénéfice par action est aussi stimulé par les rachats d’actions par les entreprises, qui continuent à un rythme très élevé outre-Atlantique. Donc, même si un pincement de marge est à craindre, la croissance des bénéfices par action devrait se poursuivre à un rythme élevé, de l’ordre de 11 % pour 2015, selon le consensus des analystes de FACTSET. En zone €, la croissance des bénéfices est attendue à un rythme bien plus élevé (+ 18 % pour 2015), car ils sont plutôt en bas de cycle.

« Pourquoi faut-il rester confiant sur les actions ? » par Eric Galiègue du Cercle des analystes indépendants

« Pourquoi faut-il rester confiant sur les actions ? » par Eric Galiègue du Cercle des analystes indépendants

Du côté des taux d’intérêt, il apparait que la baisse des anticipations d’inflation, relevée notamment par M. Draghi, pousse encore les rémunérations obligataires à la baisse . Les banquiers centraux  scrutent en permanence le risque déflationniste, et font tout pour extirper ce risque de l’économie mondiale.  Ils n’ont de cesse de rassurer les marchés financiers. Rappelons que l’objectif des banques centrales est de donner toutes les liquidités possibles aux acteurs de l’économie, de façon à stimuler   la hausse (raisonnable) des prix, et contribuer à une croissance nominale suffisante…  La liquidité générale de tout le système est donc garantie. Il est même quasiment certain que la situation d’hyper liquidité globale sera maintenue pendant plusieurs mois encore, voire une année. Donc, du côté des taux d’intérêt, le vert  est mis, et il est très peu probable d’assister à une hausse brutale et généralisée… Quant aux taux européens, l’activisme de la BCE devrait contribuer à maintenir les taux à des niveaux très bas pendant au moins une année…

L’évaluation des actions demeure raisonnable . Les PER des actions américaines, à 16 fois environ, est maintenant supérieur à sa moyenne de long terme. Mais la visibilité des prévisions et la croissance anticipée pour l’année 2015 permet d’envisager la poursuite de la hausse des cours, en parallèle avec la hausse des bénéfices. En Europe, les PER sont aussi plutôt élevés, mais là c’est la faiblesse des bénéfices qui explique le niveau du ratio. Les actions sont loins d’être surévaluées, contrairement à la situation de l’été 2000, par exemple.

« Pourquoi faut-il rester confiant sur les actions ? » par Eric Galiègue du Cercle des analystes indépendants

« Pourquoi faut-il rester confiant sur les actions ? » par Eric Galiègue du Cercle des analystes indépendants

Le scénario le plus probable reste bien celui d’une croissance insuffisante, mais pas celui d’une récession généralisée. Paradoxalement, cela reste le meilleur cas de figure que l’on peut envisager pour la poursuite de la hausse des actions. Le redressement économique européen doit très progressivement suivre celui des Etats-Unis ; la courroie de transmission de la croissance américaine vers  l’Europe reste le taux de change.  La baisse de l’€, qui s’est accentuée depuis la réunion de la BCE du 5 juin,  doit permettre aux entreprises européennes de profiter d’un avantage compétitif et de conversion significatif. La probabilité de la mise en œuvre d’un plan de relance en Europe augmente. Enfin, les mesures monétaires annoncées par la BCE devraient commencer à porter leur fruit au début de l’année prochaine.

Eric Galiègue

Le Cercle des analystes indépendants est une association constituée entre une douzaine de bureaux indépendants à l'initiative de Valquant, la société d’analyse financière présidée par Eric Galiègue, pour promouvoir l'analyse indépendante.

14 commentaires

  • 02 septembre 13:52

    Vous préférez Touati ?


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