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POINT HEBDO-Semaine noire sur des Bourses mondiales en pleine correction
information fournie par Reuters12/02/2018 à 07:00

 (Répétition d'une dépêche diffusée vendredi avec actualisation 
de l'évolution hebdomadaire des indices) 
    * Les actions mondiales ont décroché 
    * La hausse du salaire horaire aux US a mis le feu aux 
poudres 
    * Craintes d'une accélération de l'inflation et du 
resserrement 
monétaire 
    * Des éléments techniques en facteur aggravant sur les 
actions 
    * La volatilité explose, le Vix a touché un pic de deux et 
demi 
 
    par Laetitia  Volga 
    PARIS, 12 février (Reuters) - L'euphorie du début d'année a 
fait place à une soudaine correction sur les Bourses mondiales 
et à un brutal réveil de la volatilité, qui ont pris par 
surprise les investisseurs même si beaucoup n'y voient pas 
encore l'avènement d'un marché baissier durable.  
    Lundi 5 février, le Dow Jones  .DJI  a lâché 1,175.21 points 
en une seule séance, la plus forte perte en points de son 
histoire. Et l'indice phare de Wall Street a encore lâché plus 
de 1.000 points sur la journée de jeudi.  
    Le Dow Jones  .DJI , comme l'indice plus large S&P 500 
 .SPX , est officiellement entré en phase de "correction", avec 
au plus fort de la baisse un repli de plus de 10% par rapport à 
son dernier plus haut. 
    Sur la semaine, le Dow et le S&P ont tous deux reculé de 
5,2%, leur plus forte baisse hebdomadaire depuis janvier 2016, 
et le Nasdaq a perdu 5,1%, plus net recul depuis février 2016. 
    L'indice paneuropéen Stoxx 600  .STOXX  a accusé un repli 
hebdomadaire de 5,21% et le CAC 40 une baisse de 5,33%, leur 
pire performance hebdomadaire depuis plus de deux ans.  
    En Asie, le Nikkei japonais  .N225  a décroché de 8,1%, 
accusant sa plus mauvaise semaine depuis août 2007. 
    Après avoir bondi de plus de 20% en 2017, l'indice MSCI 
World  .MIWD00000PUS , qui regroupe 47 marchés actions 
développés et émergents, a perdu près de 6% sur la semaine, son 
recul hebdomadaire le plus marqué depuis novembre 2008. 
    Ce décrochage des Bourses mondiales s'est accompagné d'un 
pic soudain de volatilité, alors que celle-ci évoluait encore en 
début d'année à un plus bas historique. 
    L'indice mesurant la volatilité du S&P-500, le Vix  .VIX , a 
brièvement franchi pour la première fois depuis 2015 la barre 
des 50 points. L'an dernier, il n'avait pas franchi une seule 
fois le cap des 18 points.  
     
     
    Tout est parti de l'annonce, en début de mois, d'une 
croissance sans précédent en neuf ans du salaire horaire moyen 
aux Etats-Unis au mois de janvier.       
    La statistique a alimenté la perspective d'une accélération 
de l'inflation dans un contexte de plein emploi. Et qui dit 
poussée inflationniste, dit accélération du resserrement 
monétaire des grandes banques centrales, notamment de la part de 
la Réserve fédérale américaine (Fed).  
    Les investisseurs s'interrogent sur l'éventualité de quatre 
hausses de taux de la Fed cette année, contre trois hausses 
projetées jusqu'ici par la banque centrale. 
     
    CRAINTE SUR L'INFLATION, LES RENDEMENTS GRIMPENT     
    Sur le marché des emprunts d'Etat, les réactions se sont 
faites très (trop) rapidement sentir. Les rendements 
obligataires, qui ne cessent de monter depuis mi-2016, ont 
fortement accéléré après le chiffre américain du salaire 
horaire, déclenchant du même coup la correction sur les marchés 
d'actions.  
    Le rendement des Treasuries à 10 ans a atteint un pic de 
quatre ans, à 2,885%, s'approchant d'un seuil jugé critique à 
3%.  US10YT=RR   
    Après une brève accalmie, contribuant à un léger rebond des 
actions européennes en milieu de semaine, les rendements sont 
repartis à la hausse jeudi après les commentaires de la Banque 
d'Angleterre (BoE). 
    La BoE a prévenu qu'il lui faudrait probablement relever les 
taux d'intérêt plus tôt et plus fortement qu'elle ne le pensait 
il y a trois mois en raison de l'amélioration des perspectives 
économiques de la Grande-Bretagne dans un contexte international 
porteur.   
    "Si on voulait être narquois, on dirait que la banque 
centrale est probablement la seule institution capable de voir 
loin dans un environnement économique et financier fortement 
conditionné par la forme que prendra le Brexit", commente Hervé 
Goulletquer, de la Banque Postale Asset Management.  
    Le rendement de l'emprunt d'Etat allemand à 10 ans a touché 
dans la foulée 0,8%, pour la première fois depuis septembre 
2015.  DE10YT=RR   
    
    L'EFFET TECHNIQUE DE LA CORRECTION 
    De nombreux investisseurs s'accordent à dire que la 
correction des marchés actions a été amplifiée par des éléments 
techniques. 
    "La vraie raison derrière la chute brutale du marché 
américain qui s'est produite lundi soir était liée à une 
correction technique, et non à des craintes liées à l'inflation, 
comme en témoigne la baisse des rendements obligataires durant 
le mouvement de vente sur le marché actions", estime Nadège 
Dufossé, responsable de l'allocation d'actifs chez Candriam. 
    Se conjuguent l'effet de masse lié à l'investissement en 
ETF, l'automatisation des ordres de vente dès le franchissement 
de seuils techniques sur les indices, l'ajustement des 
stratégies quantitatives basées sur une faible volatilité et le 
débouclage d'importantes positions à découvert sur l'indice Vix. 
    Le fait que le bond de la volatilité soit resté contenu aux 
actions, qu'il n'y ait pas eu d'afflux massifs sur les actifs 
refuges comme l'or et que les anticipations d'inflation n'aient 
que faiblement progressé, poussent également certains 
observateurs à relativiser la correction boursière en cours.  
    "Sur toute l'histoire des marchés financiers, cela n'a rien 
d'exceptionnel et cela est même tout à fait normal", rappelle 
James Bateman, directeur des investissements chez Fidelity. 
    "Cependant, dans un monde où le concept même de correction 
semble avoir été oublié et alors que la hausse des marchés 
actions se voulait irrépressible, la normalité peut se révéler 
surprenante, voire douloureuse."  
    Pour rappel, le S&P a enregistré seulement quatre séances de 
baisse supérieure à 1% en 2017 et enchaîné les records, dopé par 
des résultats d'entreprises, une reprise économique mondiale 
synchronisée, des anticipations sur les réductions d'impôts sur 
les sociétés, un dollar faible et des taux d'intérêts bas grâce 
aux perfusions des banques centrales.   
    "Il n'est sans doute pas plus mal que la correction arrive 
maintenant, on risquait vraiment un krach important si le marché 
avait continué à être en lévitation", observe Jean Jacques 
Friedman, directeur de la gestion sous mandat et des 
investissements chez Vega IM.  
     
    UNE CORRECTION DURABLE ? 
    La question en suspens est de savoir combien de temps durera 
cette phase de correction et si elle marque le début de la fin 
de la hausse des marchés d'actions. 
    "Les deux indicateurs que nous percevons comme les plus 
prédictifs d'un marché baissier sur les actions - le risque de 
récession économique et/ou une poussée inflationniste 
significative - ne sont pas actuellement au rouge clignotant", 
indiquent les stratèges de Goldman Sachs.  
    Les statistiques économiques, notamment celles sur 
l'inflation, susceptibles d'influencer la trajectoire des 
politiques monétaires des banques centrales devraient continuer 
d'avoir un impact important sur les marchés.  
    Les investisseurs surveilleront donc avec une grande 
attention la publication mercredi de l'indice des prix à la 
consommation hors éléments volatils aux Etats-Unis pour le mois 
de janvier. 
    Les économistes interrogés par Reuters tablent en moyenne 
sur un ralentissement de la croissance de cet indice "core CPI", 
à 1,7% sur un an, contre une progression de 1,8% en décembre.    
     
    VOIR AUSSI : 
    A WALL STREET - Les investisseurs suspendus aux chiffres de 
l'inflation   
    Rachats records sur les fonds actions, le signal reste 
vendeur - BAML   
    ANALYSE-Les marchés se préparent au retour de la volatilité 
  
    GRAPHES - L'or ne profite pas du regain de l'aversion au 
risque   
     
 
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vol sp500    http://reut.rs/2BjpjHv 
rendements    http://reut.rs/2BPVyzm 
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 (édité par Blandine Hénault) 
 

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