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POINT HEBDO-Après l'inflation, les banques centrales sous les feux de la rampe
information fournie par Reuters 15/03/2024 à 15:01

Sans surprise, l'attention des marchés se concentrera à nouveau au cours de la semaine à venir sur les plans des banques centrales concernant les taux d'intérêt, avec un agenda chargé de réunions des principales institutions monétaires, y compris la Réserve fédérale américaine, la Banque d'Angleterre, la Suisse et la Norvège.

Mais une question domine les marchés : la Banque du Japon (BoJ) va-t-elle enfin abandonner sa politique de taux d'intérêt négatifs ?

Tour d'horizon des perspectives des marchés pour les prochains jours:

1/ LA FIN DES TAUX NEGATIFS ?

La réunion de politique monétaire de la banque centrale niponne qui débute lundi et durera deux jours, pourrait être celle qui mettra fin à une décennie de politique monétaire ultra accommodante, après des mois de fausses alertes et d'attente impatiente.

Les étoiles s'alignent enfin autour de l'abandon par la BoJ de ses taux d'intérêt négatifs et de la révision de son programme de relance massif, à la suite de la plus importante augmentation de salaire accordée aux employés depuis 2013, selon UA Zensen, le plus grand syndicat du secteur industriel du pays.

Le ministre japonais des Finances, Shunichi Suzuki, a déclaré vendredi que l'économie du pays n'était plus en déflation et qu'une forte tendance à l'augmentation des salaires se dessinait.

Les récents commentaires des responsables de la BoJ, dont le gouverneur Kazuo Ueda, semblent également indiquer la fin imminente d'années de politique monétaire accommodante, même si cela ne se produit pas lors du rendez-vous de mars.

Les marchés tablent largement sur une sortie des taux négatifs en juin. Certains envisagent même la possibilité d'un relèvement à zéro la semaine prochaine.

2/ QUELLE AMPLEUR?

À la suite des dernières données montrant un rebond de l'inflation américaine, la réunion de la Fed prévue pour mardi et mercredi devrait permettre d'évaluer les points de vue des responsables de la banque centrale sur le calendrier des réductions de taux, la résistance de l'économie et la probabilité d'un rebond des prix.

Des données solides sur l'emploi et une inflation persistante ont incité les investisseurs à reconsidérer l'ampleur des réductions de taux d'intérêt cette année. Les contrats à terme sur les fonds fédéraux prévoient des réductions d'environ 80 points de base, contre plus de 150 en janvier.

Si cela n'a pas empêché le rallye qui a porté le S&P 500 à de nouveaux records historiques cette année, un ton jugé "hawkish" de la part du président de la Fed, Jerome Powell, pourrait freiner l'enthousiasme des opérateurs de marché.

La conférence mondiale des développeurs GTC du fabricant de puces Nvidia, qui se tiendra du 18 au 21 mars, est également sous les feux de la rampe, et en particulier toute annonce liée à l'intelligence artificielle. Ce n'est pas sans raison, puisque la frénésie autour de l'IA a fait grimper l'action Nvidia de près de 80% depuis le début de l'année.

3/ JOUER LA MONTRE

La Banque d'Angleterre (BoE) jouera probablement la montre lorsqu'elle annoncera le 21 mars sa décision de politique monétaire, désireuse d'obtenir plus de clarté sur l'évolution des salaires, dont la croissance reste plus forte qu'aux États-Unis ou dans la zone euro.

Selon un sondage Reuters, la BoE devrait commencer à réduire seulement en août son principal taux directeur fixé à 5,25%, au plus haut depuis 2008, ce qui pourrait la placer en queue de peloton, derrière la Fed et la Banque centrale européenne (BCE).

Les marchés surveilleront tout changement de langage concernant la mise à l'étude du taux d'escompte de la BoE et dans l'équilibre des votes suite à la divergence d'avis entre les membres du comité de politique monétaire en février.

Les chiffres de l'inflation britannique pour le mois de février, attendus la veille de la réunion, pourraient par ailleurs entraîner une révision de dernière minute.

En Suisse, le recul de l'inflation à son niveau le plus bas depuis près de deux ans et demi a alimenté les attentes selon lesquelles la Banque nationale suisse pourrait réduire ses taux d'intérêt jeudi prochain.

4/ DES "POUSSES VERTES" EN EUROPE?

Contrairement à l'étonnante résistance de l'économie américaine, la croissance économique est atone dans de nombreuses autres grandes économies.

Certains économistes estiment qu'il y a trop de pessimisme en Europe, qui a été plus durement touchée que d'autres par la crise énergétique provoquée par la guerre en Ukraine, et dont la reprise est donc plus lente. Cela signifie que les actions européennes, bien qu'elles soient proches de leur niveau record, sont trop fortement décotées.

Les chiffres préliminaires des indice PMI ou de l'activité commerciale, publiés par les économies du monde entier dans les prochains jours, pourraient confirmer l'idée que l'économie mondiale, en dehors des États-Unis, n'est pas aussi touchée qu'il n'y paraît à première vue.

(Compilation Karin Strohecker, Graphes par Sumanta Sen, Vineet Sachdev, Prinz Magtulis et Riddhima Talwani ; version française Diana Mandiá, édité par Blandine Hénault)

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