La direction d' Airbus a répété qu'aucun départ contraint n'était prévu et promis d'œuvrer à "limiter les effets" du plan social.

( AFP / CHARLY TRIBALLEAU )
Les syndicats majoritaires d'Airbus Defence and Space, CFDT et CFE-CGC, se sont dits ouverts à la discussion dans le cadre du plan social annoncé par le géant français de l'aéronautique Aibus. Ils ont toutefois rejeté tout licenciement sec et affirmé la nécessité à leurs yeux de garder les compétences de l'entreprise. Le groupe prévoit de supprimé plus de 2.000 postes, dont 540 en France.
"Nous sommes ouverts à la négociation tant qu'il n'y a pas licenciements. À partir de là, on peut dialoguer pour savoir comment on va trouver des solutions de reclassement, pour des aides au départ volontaire et faire en sorte que des compétences clés ne disparaissent pas de l'entreprise", a déclaré à l' AFP Hervé Pinard, au nom de la CFDT, premier syndicat chez Airbus Defence and Space.
Airbus a annoncé mercredi revoir à la baisse le nombre de suppressions de postes notamment dans sa branche produisant des satellites, avec 2.043 suppressions, au lieu de 2.500 annoncées en octobre, sur un total de quelque 35.000 salariés. En France, il doit y avoir 540 suppressions de postes , sur un total de près de 7.500 salariés actuellement.
"1,6 milliards d'euros de pertes en un an"
La direction d'Airbus a répété qu'aucun départ contraint n'était prévu et promis d’œuvrer à "limiter les effets" sociaux de cette décision.
"Le nombre de postes supprimés passe (...) à 2.043, donc bon ça va dans le bon sens", même si "on ne peut pas se réjouir qu'il y ait des suppressions de postes", a déclaré à l' AFP Thierry Préfol, de la CFE-CGC. "La première chose, c'était d'éviter tout licenciement sec (...) et on a obtenu l'engagement qu'il n'y ait pas de départ contraint. C'était le point le plus important", a-t-il souligné.
Les deux représentants syndicaux ont reconnu des pertes importantes sur les activités spatiales. "Je n'ai jamais vu de pertes pareilles" , a confié Hervé Pinard, depuis 38 ans dans la branche satellite.
"On a fait 1,6 milliards d'euros de pertes en un an, donc c'est juste énorme", a estimé de son côté Thierry Préfol.
Après le comité européen d'Airbus Defence and Space mercredi, la direction doit informer les organisations syndicales françaises lors d'un Comité social d'entreprise (CSE) central qui se tient jeudi à Toulouse. Dans ce contexte, la CGT et l'Unsa, syndicats minoritaires, appelaient à un rassemblement jeudi contre les suppressions d'emplois prévues.
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