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Pernod Ricard : un premier semestre 2023/2024 difficile
information fournie par AOF 15/02/2024 à 08:20

(AOF) - Au premier semestre 2023/2024, la marge opérationnelle courante de Pernod Ricard est en baisse de -152 points de base en facial avec un effet devises négatif sur le ROC de 311 millions d'euros. Le résultat opérationnel courant (ROC) sur cette période s'élève à 2,14 milliards d'euros, en décroissance interne de -3%. Le résultat net part du groupe s’élève à 1,569 milliards d'euros (-12% en facial reflétant un ROC en déclin et un produit opérationnel non courant en hausse, principalement liés à des cessions d’actifs). Le bénéfice par action est en recul, à 5,68 euros, lié à un ROC en déclin.

Le chiffre d'affaires du premier semestre 2023/2024 de Pernod Ricard s'élève à 6,59 milliards d'euros en recul de -3% (-7% en facial), avec un effet devises négatif de 576 millions d'euros, principalement lié au dollar américain, à la livre turque, au yuan chinois et au peso argentin, dont environ la moitié est compensée par un effet de périmètre positif de +264 millions d'euros.

En marge de la présentation de leurs résultats semestriels, Pernod Ricard reste confiant quant à ses perspectives moyen terme. L'entreprise vise une croissance du chiffre d'affaires dans le haut d'une fourchette comprise entre +4% et +7% et une expansion de la marge opérationnelle courante de +50 à +60 points de base.

En outre, pour l'exercice 2023/2024, il anticipe une croissance interne de la marge opérationnelle courante, avec un ROC en croissance interne "low single digit" (entre 1-3%).

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points clés

- Numéro 2 mondial, derrière Diageo, des vins et spiritueux, né en 1975 de la fusion entre Pernod, fondé en 1805, et Ricard, en 1932 ;

- Activité de 10,7MdsE, équilibrée entre l'Europe (29% des ventes), les 2 Amérique (29%) et l'Asie (41%) et apportée à 63% par les 13 marques stratégiques internationales, 18% par les marques stratégiques locales, 6% par les marques specialty et 5% par les vins stratégiques ;

- Modèle d'affaires fondé sur une organisation décentralisée entre le siège, 6 sociétés de marques -The Absolut Company, Chivas Borthers, Martell-Mumm-Perrier-Jouët, Irish Distillers, Havana Club International, Pernod Ricard Winemakers- et 5 sociétés de marché en support des marques internationales et locales ;

-Capital détenu à 14,06% (20,09% des droits de vote) par la famille fondatrice, devant les salariés (2,3% et 1,77%) et le groupe Bruxelles-Lambert (7,6% et 12,8%), Alexandre Ricard, directeur général, présidant le conseil de 12 membres ;

-Structure financière très saine avec une dette nette de 8,7Mds€, l'activité générant un flux de trésorerie de 2,5Mds€.

Enjeux

- Plan stratégique "Transform & Accelerate" avec 4 accélérateurs - positionnement dédié pour chaque marque, services premium et luxes, innovation et accélération digitale - et un outil - La Conviviality Platform pour optimiser le potentiel des marques et du réseau de distribution via l'usage de la Data :

- croissance annuelle de 4 à 7% des ventes et de 50 à 60 points de base de la marge opérationnelle ;

- dépenses promotionnelles autour de 16% ;

- Plan stratégique « Transform & Accelerate » avec 4 accélérateurs -positionnement dédié pour chaque marque, services premium et luxes, innovation et accélération digitale ;

- Une mission de cultiver la magie des rapports humains en « préservant pour partager » avec pour ambition de conduire et influencer l’industrie via un modèle de croissance basé sur le digital et l’intelligence artificielle la « conviviality platform » : la collecte et analyse des données au service de l’offre, sur chaque marché du « bon produit au bon moment, au bon consommateur et au bon prix » ;

- Stratégie environnementale « S&R roadmap 2030 » en 4 piliers : la production circulaire avec 50% de réduction des émissions de CO2 d’ici à 2030 ; 100 % d’électricité renouvelable sur les sites de production et 100 % d’emballages recyclables ou compostables d’ici 2025 / préservation des terroirs via des programmes d’agriculture régénératrice, le soutien à + 10 000 agriculteurs et par projets de maintien de la biodiversité et de réutilisation des eaux / la valorisation de l’humain avec 0 écart de salaire Hommes / Femmes atteint en 2022 ; la consommation responsable, plus de 134 M personnes touchées par la campagne « buvez plus… d’eau ».

- Segment peu dépendant de la consommation des ménages, d'où montée en puissance dans les pays matures avec de fortes positions dans les alcools blancs, rhums et anisés (Ricard, n° 1 mondial), les whiskies et liqueurs (n° 2), les cognacs, brandies et amers (n° 3 ) ;

- lancement d'emprunts verts et de facilités de crédits ;

- Fort « pricing power » donnant visibilité aux bénéfices et préservation des marges.

Défis

- Forte saisonnalité : 2/3 de l'activité réalisés au premier semestre (juillet-décembre), 1/4 en décembre et sensibilité des bénéfices aux ventes en Asie et dans les Amériques ;

- Nouvelle unité opérationnelle d'e-commerce (The Whisky Exchange, Drinks&Co et Bodeboca) ;

-Impact positif de la hausse du dollar contre l'euro et hausses des prix de vente bien acceptées par les consommateurs ;

- retombée des investissements industriels (6% des revenus) et des dépenses promotionnelles (16%) ;

- Après une hausse de 8% de ventes sur les 9 premiers mois, objectif 2022/23 d'une hausse de 10% du bénéfice opérationnel, supérieure à celle des revenus ;

- Dividende de 4,12€ et programme de rachat d'actions d'environ 750M€ au tite de 2021-2022 et acompte sur dividende de 2,06€ payable le 7 juillet ;

En savoir plus sur le secteur Agroalimentaire

Des prix de l'énergie qui flambent et un appel à l'aide

Dans le passé, l'énergie représentait un coût fixe de 3% du chiffre d'affaires. Cette année, ce pourcentage grimpe à 5% voire à 7% pour les TPE-PME, selon l'Ania (Association nationale des industries alimentaires. Les professionnels sont très inquiets car jusqu'à fin 2022 ils bénéficient généralement de couvertures pour amortir ces augmentations. Or elles ne sont pas reconduites pour 2023 et après. Par conséquent, 25 des principales organisations interprofessionnelles (Intercéréales, Inaporc, Semae, etc.) appellent l'Etat au secours face à l'érosion de leurs marges et de leur capacité d'investissement.

L'Etat a proposé plusieurs dispositifs, dont un " amortisseur électricité ", qui sont jugés insuffisants. Les organisations déplorent également l'échec des négociations européennes pour aboutir à un bouclier tarifaire permettant d'éviter les distorsions de concurrence. L'agriculture et l'agroalimentaire demandent un prix plafond maximum à 180 €/MWh alors que de nombreuses entreprises achètent à des prix supérieurs à 500€/MWh sur le marché français.

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