(AOF) - Pernod Ricard a fait état d'un résultat net annuel en repli de 35% à 1,48 milliard d'euros. Cette forte baisse est attribuée à la «normalisation du marché» après deux années post-Covid croissantes. Le géant français des vins et spiritueux , propriétaire du pastis Ricard, du whisky Jameson, de la vodka Absolut, du cognac Martell et des champagnes Mumm, a vu ses ventes se replier de 4% lors de son exercice décalé 2023-2024, s'établissant à 11,6 milliards d'euros. Son bénéfice net est passé de 2,26 milliards d'euros à 1,48 milliard d'euros.
Son résultat courant, ne prenant pas en compte les opérations de dépréciation, a perdu 14,5% à 2 milliards d'euros.
Pernod Ricard réalise une performance solide sur l'exercice 2023/24 dans un environnement économique et géopolitique incertain et marqué par la normalisation du marché des spiritueux après deux années de croissance exceptionnelle post-Covid", a déclaré son PDG Alexandre Ricard, cité dans un communiqué.
La plupart des régions sont impactées par cette baisse des ventes, notamment le marché clé des États-Unis (avec un chiffre d'affaires en baisse organique de 9%), où Pernod-Ricard réalise un cinquième de ses ventes.
En Chine, pays qui représente 10% des ventes du groupe, le chiffre d'affaires est également en repli organique (-10%).
Côté perspectives, Pernod-Ricard anticipe "un retour à la croissance organique du chiffre d'affaires, avec une amélioration progressive des volumes."
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Des prix de l'énergie qui flambent et un appel à l'aide
Dans le passé, l'énergie représentait un coût fixe de 3% du chiffre d'affaires. Cette année, ce pourcentage grimpe à 5% voire à 7% pour les TPE-PME, selon l'Ania (Association nationale des industries alimentaires. Les professionnels sont très inquiets car jusqu'à fin 2022 ils bénéficient généralement de couvertures pour amortir ces augmentations. Or elles ne sont pas reconduites pour 2023 et après. Par conséquent, 25 des principales organisations interprofessionnelles (Intercéréales, Inaporc, Semae, etc.) appellent l'Etat au secours face à l'érosion de leurs marges et de leur capacité d'investissement.
L'Etat a proposé plusieurs dispositifs, dont un " amortisseur électricité ", qui sont jugés insuffisants. Les organisations déplorent également l'échec des négociations européennes pour aboutir à un bouclier tarifaire permettant d'éviter les distorsions de concurrence. L'agriculture et l'agroalimentaire demandent un prix plafond maximum à 180 €/MWh alors que de nombreuses entreprises achètent à des prix supérieurs à 500€/MWh sur le marché français.
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