Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Pernod Ricard bien orienté après la confirmation de ses objectifs annuels
information fournie par AOF 19/10/2023 à 11:36

(AOF) - Malgré des ventes en repli au premier trimestre de l’exercice 2023/2024, Pernod Ricard a réitéré ses objectifs annuels et occupe la tête de l'indice CAC 40 gagnant 6,15% à 168,35 euros. Le spécialiste des vins et des spiritueux affiche des ventes de 3,04 milliards d'euros, soit un recul de 2% en données comparables et de 8% en publié, avec un effet de change défavorable, partiellement compensé par l’effet périmètre. Il y a un an, ses ventes s'élevaient à 3,30 milliards d'euros.

Ce premier trimestre, en léger déclin, est marqué en particulier par des ventes en recul aux Etats-Unis au premier trimestre , sur une base de comparaison élevée et dans un contexte de normalisation du marché des spiritueux.

La base de comparaison est également défavorable en Chine où la demande consommateur est actuellement modérée du fait d'un contexte macroéconomique difficile.

Ce recul des ventes aux Etats-Unis et en Chine (-8% dans ces deux pays) est partiellement compensé par une performance dynamique dans le reste de l'Asie, une croissance modeste en Inde (+1%), une Europe résiliente et un chiffre d'affaires stable pour le Travel Retail, illustrant l'empreinte géographique large et diversifiée du Groupe.

L'effet prix/mix est fort, +7%, reflétant notamment les augmentations de prix du dernier exercice sur l'ensemble des marchés et des marques.

Suite à ce repli des ventes trimestrielles, UBS reste à Neutre sur le titre Pernod Ricard en maintenant son objectif de cours à 188 euros.

Coté perspectives, Pernod Ricard a confirmé ses objectifs financiers. Le groupe vise une croissance interne du chiffre d'affaires dans le haut d'une fourchette comprise entre 4% à 7% et une expansion de la marge opérationnelle courante de 50 à 60 points de base.

Pour cet exercice 2023/24, le spécialiste des vins et des spiritueux vise une croissance du chiffre d'affaires diversifiée, avec des perspectives favorables pour les États-Unis et la Chine et une forte croissance dans le Travel Retail et en Inde. Il s'attend également à une croissance interne de la marge opérationnelle courante.

Il mise aussi sur des investissements significatifs en CAPEX d'environ 800 millions d'euros à 1 milliard d'euro et des niveaux d'investissements dans les stocks stratégiques similaires à l'exercice précédent.

Le groupe prévoit le lancement d'un programme de rachat d'actions compris entre 500 et 800 millions d'euros, avec une première tranche de 150 millions d'euros déjà exécutée sur le premier trimestre.

De plus, l'entreprise prévoit également une "atténuation des pressions inflationnistes", " une priorisation forte des initiatives de Revenue Growth Management et d'efficacités opérationnelles et des investissements disciplinés en coûts de structure ".

Elle table sur un ratio de frais publi-promotionnels sur chiffre d'affaires stable d'environ 16%, optimisé de manière dynamique avec les nouveaux outils digitaux.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points clés

- Numéro 2 mondial, derrière Diageo, des vins et spiritueux, né en 1975 de la fusion entre Pernod, fondé en 1805, et Ricard, en 1932 ;

- Activité de 10,7MdsE, équilibrée entre l'Europe (29% des ventes), les 2 Amérique (29%) et l'Asie (41%) et apportée à 63% par les 13 marques stratégiques internationales, 18% par les marques stratégiques locales, 6% par les marques specialty et 5% par les vins stratégiques ;

- Modèle d'affaires fondé sur une organisation décentralisée entre le siège, 6 sociétés de marques -The Absolut Company, Chivas Borthers, Martell-Mumm-Perrier-Jouët, Irish Distillers, Havana Club International, Pernod Ricard Winemakers- et 5 sociétés de marché en support des marques internationales et locales ;

-Capital détenu à 14,06% (20,09% des droits de vote) par la famille fondatrice, devant les salariés (2,3% et 1,77%) et le groupe Bruxelles-Lambert (7,6% et 12,8%), Alexandre Ricard, directeur général, présidant le conseil de 12 membres ;

-Structure financière très saine avec une dette nette de 8,7Mds€, l'activité générant un flux de trésorerie de 2,5Mds€.

Enjeux

- Plan stratégique "Transform & Accelerate" avec 4 accélérateurs - positionnement dédié pour chaque marque, services premium et luxes, innovation et accélération digitale - et un outil - La Conviviality Platform pour optimiser le potentiel des marques et du réseau de distribution via l'usage de la Data :

- croissance annuelle de 4 à 7% des ventes et de 50 à 60 points de base de la marge opérationnelle ;

- dépenses promotionnelles autour de 16% ;

- Plan stratégique « Transform & Accelerate » avec 4 accélérateurs -positionnement dédié pour chaque marque, services premium et luxes, innovation et accélération digitale ;

- Une mission de cultiver la magie des rapports humains en « préservant pour partager » avec pour ambition de conduire et influencer l’industrie via un modèle de croissance basé sur le digital et l’intelligence artificielle la « conviviality platform » : la collecte et analyse des données au service de l’offre, sur chaque marché du « bon produit au bon moment, au bon consommateur et au bon prix » ;

- Stratégie environnementale « S&R roadmap 2030 » en 4 piliers : la production circulaire avec 50% de réduction des émissions de CO2 d’ici à 2030 ; 100 % d’électricité renouvelable sur les sites de production et 100 % d’emballages recyclables ou compostables d’ici 2025 / préservation des terroirs via des programmes d’agriculture régénératrice, le soutien à + 10 000 agriculteurs et par projets de maintien de la biodiversité et de réutilisation des eaux / la valorisation de l’humain avec 0 écart de salaire Hommes / Femmes atteint en 2022 ; la consommation responsable, plus de 134 M personnes touchées par la campagne « buvez plus… d’eau ».

- Segment peu dépendant de la consommation des ménages, d'où montée en puissance dans les pays matures avec de fortes positions dans les alcools blancs, rhums et anisés (Ricard, n° 1 mondial), les whiskies et liqueurs (n° 2), les cognacs, brandies et amers (n° 3 ) ;

- lancement d'emprunts verts et de facilités de crédits ;

- Fort « pricing power » donnant visibilité aux bénéfices et préservation des marges.

Défis

- Forte saisonnalité : 2/3 de l'activité réalisés au premier semestre (juillet-décembre), 1/4 en décembre et sensibilité des bénéfices aux ventes en Asie et dans les Amériques ;

- Nouvelle unité opérationnelle d'e-commerce (The Whisky Exchange, Drinks&Co et Bodeboca) ;

-Impact positif de la hausse du dollar contre l'euro et hausses des prix de vente bien acceptées par les consommateurs ;

- retombée des investissements industriels (6% des revenus) et des dépenses promotionnelles (16%) ;

- Après une hausse de 8% de ventes sur les 9 premiers mois, objectif 2022/23 d'une hausse de 10% du bénéfice opérationnel, supérieure à celle des revenus ;

- Dividende de 4,12€ et programme de rachat d'actions d'environ 750M€ au tite de 2021-2022 et acompte sur dividende de 2,06€ payable le 7 juillet ;

En savoir plus sur le secteur Agroalimentaire

Des prix de l'énergie qui flambent et un appel à l'aide

Dans le passé, l'énergie représentait un coût fixe de 3% du chiffre d'affaires. Cette année, ce pourcentage grimpe à 5% voire à 7% pour les TPE-PME, selon l'Ania (Association nationale des industries alimentaires. Les professionnels sont très inquiets car jusqu'à fin 2022 ils bénéficient généralement de couvertures pour amortir ces augmentations. Or elles ne sont pas reconduites pour 2023 et après. Par conséquent, 25 des principales organisations interprofessionnelles (Intercéréales, Inaporc, Semae, etc.) appellent l'Etat au secours face à l'érosion de leurs marges et de leur capacité d'investissement.

L'Etat a proposé plusieurs dispositifs, dont un " amortisseur électricité ", qui sont jugés insuffisants. Les organisations déplorent également l'échec des négociations européennes pour aboutir à un bouclier tarifaire permettant d'éviter les distorsions de concurrence. L'agriculture et l'agroalimentaire demandent un prix plafond maximum à 180 €/MWh alors que de nombreuses entreprises achètent à des prix supérieurs à 500€/MWh sur le marché français.

Valeurs associées

Euronext Paris +0.71%

Cette analyse a été élaborée par AOF et diffusée par BOURSORAMA le 19/10/2023 à 11:36:00.

Agissant exclusivement en qualité de canal de diffusion, BOURSORAMA n'a participé en aucune manière à son élaboration ni exercé aucun pouvoir discrétionnaire quant à sa sélection. Les informations contenues dans cette analyse ont été retranscrites « en l'état », sans déclaration ni garantie d'aucune sorte. Les opinions ou estimations qui y sont exprimées sont celles de ses auteurs et ne sauraient refléter le point de vue de BOURSORAMA. Sous réserves des lois applicables, ni l'information contenue, ni les analyses qui y sont exprimées ne sauraient engager la responsabilité BOURSORAMA. Le contenu de l'analyse mis à disposition par BOURSORAMA est fourni uniquement à titre d'information et n'a pas de valeur contractuelle. Il constitue ainsi une simple aide à la décision dont l'utilisateur conserve l'absolue maîtrise.

BOURSORAMA est un établissement de crédit de droit français agréé par l'Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (« ACPR ») et par l'Autorité des Marchés Financiers (« AMF ») en qualité de Prestataire de services d'investissement et sous la surveillance prudentielle de la Banque Centrale Européenne (« BCE »).

Conformément à la réglementation en vigueur, BOURSORAMA établit et maintient opérationnelle une politique de gestion des conflits d'intérêts et met en place des mesures administratives et organisationnelles afin de prévenir, identifier et gérer les situations de conflits d'intérêts eu égard aux recommandations d'investissement diffusées. Ces règles contiennent notamment des dispositions relatives aux opérations financières personnelles afin de s'assurer que les collaborateurs de BOURSORAMA ne sont pas dans une situation de conflits d'intérêts lorsque Boursorama diffuse des recommandations d'investissement.

Le lecteur est informé que BOURSORAMA n'a aucun conflit d'intérêt pouvant affecter l'objectivité des analyses diffusées. A ce titre, le lecteur est informé qu'il n'existe pas de lien direct entre les analyses diffusées et les rémunérations variables des collaborateurs de BOURSORAMA. De même, il n'existe pas de liens financiers ou capitalistiques entre BOURSORAMA et les émetteurs concernés, en dehors des engagements contractuels pouvant régir la fourniture du service de diffusion.

Il est rappelé que les entités du groupe Société Générale, auquel appartient BOURSORAMA, peuvent procéder à des transactions sur les instruments financiers mentionnés dans cette analyse, détenir des participations dans les sociétés émettrices de ces instruments financiers, agir en tant que teneur de marché, conseiller, courtier, ou banquier de ces instruments, ou être représentées au conseil d'administration de ces sociétés. Ces circonstances ne peuvent en aucune manière affecter l'objectivité des analyses diffusées par BOURSORAMA.

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.