
Depuis l’acquisition en 2008 du groupe suédois Vin et Sprit et de sa marque de vodka Absolut, Pernod Ricard a considérablement réduit son taux d’endettement grâce à une gestion au cordeau et à un flux de trésorerie abondant. (© Pernod Ricard)
Le numéro deux mondial des vins et spiritueux vient d’achever son exercice annuel 2017-2018, clos au 30 juin. Les observateurs anticipent une stabilité du chiffre d’affaires sur l’année, assortie d’un bénéfice net par action de 5,71 euros, en hausse de 2,3%. Pourtant, Pernod Ricard va mieux.
Le trou d’air de l’année 2014 n’est plus qu’un mauvais souvenir. Cette année-là, le principal moteur de croissance et de profits du groupe s’était éteint sous l’effet des mesures réglementaires prises par les autorités de Pékin. En quelques mois, le marché chinois des alcools haut de gamme, en pleine croissance, s’était brutalement asséché.
Pierre Coppéré, alors PDG de Pernod Ricard Asie, avait parlé d’un «ralentisseur sur la route». Il avait vu juste. Son successeur, Philippe Guettat, a récemment confirmé lors d’une conférence avec les investisseurs le retour d’une forte dynamique en Asie. À fin avril 2018, les ventes de Pernod Ricard ont progressé de 19% en Chine, contre 2% à la même période l’an passé. En Inde, le rythme de croissance est lui aussi soutenu, atteignant 14% contre 1% à fin avril 2017.
Mais Pernod Ricard ne doit pas uniquement cette bonne performance à la seule évolution de son environnement.
En juin 2015, le jeune et talentueux PDG Alexandre Ricard fait évoluer le modèle économique de l’entreprise sous le regard attentif et
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer