
Nicolas Dufrêne, directeur de l'institut Rousseau. (© Ophélie Coelho)
Haut fonctionnaire et économiste, Nicolas Dufrêne, longtemps administrateur à la commission des finances de l'Assemblée nationale, l’est désormais à la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire.
Nicolas Dufrêne est, avec Alain Grandjean, coauteur du livre Une monnaie écologique (Odile Jacob), qui décrit comment transformer en profondeur la politique monétaire pour la mettre au service de la reconstruction écologique. L’Institut Rousseau est un laboratoire d'idées attaché à la reconstruction écologique et démocratique de nos sociétés.
Dans votre livre, vous estimez que la réduction de la dette est un «rocher de Sisyphe». Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie et des Finances, a-t-il raison de faire du désendettement de l’État une de ses priorités ?
Nicolas Dufrêne :
La volonté du gouvernement est de revenir sous la barre des 3% du PIB pour le déficit public en 2027. Si l’on prend l’hypothèse d’une croissance faible (1 à 1,5%), cela signifierait réaliser 10 à 12 milliards d’économies chaque année ou trouver un montant analogue de recettes publiques supplémentaires.
À un moment où il faut investir massivement dans la transition écologique, cela revient à se propulser au cœur d’un triangle d’incompatibilités. Cette trajectoire conduit nécessairement l’État, soit à moins investir, alors que l’investissement public est au plus faible depuis trente ans, soit à prélever davantage d’impôts.
Selon vous, le retour aux critères de Maastricht en janvier prochain serait une erreur historique ?
Nicolas Dufrêne :
Ces règles
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