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Moratoire de la dette des pays les plus pauvres : un premier pas vers l'annulation ?
information fournie par Novethic 22/04/2020 à 07:15

Moratoire de la dette des pays les plus pauvres : un premier pas vers l'annulation ?

Moratoire de la dette des pays les plus pauvres : un premier pas vers l'annulation ?

Les ministres des Finances des pays du G20 ont décidé de donner un peu d’air aux pays les plus pauvres pour les aider à affronter la crise du Coronavirus. Ils se sont mis d’accord pour reporter de quelques mois le paiement des intérêts des dettes des pays les plus vulnérables, soit une enveloppe de l’ordre de 14 milliards de dollars. Emmanuel Macron espère que ce premier geste sera suivi d'une annulation massive de la dette.

Le G20, qui réunit les 20 plus grandes puissances mondiales, s’est accordé pour alléger la dette des pays émergents. Réuni le 15 avril par visio-conférence, les ministres des Finances de ces 20 pays ont décidé d’accorder un moratoire sur la dette des pays les plus pauvres. Ceux-ci n’auront pas à payer les intérêts de la dette qu’ils ont contractée auprès des pays créanciers.

Il s’agit d’une suspension provisoire, le temps que la crise du Coronavirus passe. Ce moratoire représente une somme de près de 14 milliards de dollars, que les pays les plus pauvres n’auront pas à payer tout de suite. De quoi leur donner un peu d’oxygène pour affronter la crise sanitaire et économique.

D’autant que les pays du G20, auxquels se sont associés les membres du Club de Paris qui réunit les États créanciers des pays du Sud, demandent aux investisseurs privés d’en faire autant. Ils détiennent en effet une grande partie de la dette publique africaine. Selon la Banque mondiale, les pays d’Afrique subsaharienne ont ainsi payé 35,8 milliards de dollars d’intérêts en 2018, dont 9,4 milliards de dollars à des créanciers publics.

Aller vers une annulation de la dette

Emmanuel Macron, dans son allocution de lundi 13 avril, appelait à faire plus qu’un simple moratoire et à "annuler massivement la dette" des pays africains. Dans une interview à RFI, il disait le lendemain être favorable à un moratoire à court terme, plus facile à obtenir de la part des créanciers internationaux, pour travailler ensuite sur une annulation de la dette sur le long terme.

La pandémie mondiale de Covid-19 risque en effet d’affecter plus fortement les pays les plus vulnérables, dont le système de santé est bien plus fragile. Impossible pour eux de dégager plusieurs milliards de dollars pour soutenir leur économie et leur système de santé comme l’ont fait la plupart des pays occidentaux.

Le Fonds monétaire international (FMI) a déjà décidé de renforcer ses aides aux pays en difficulté. "Pour aider ces pays à traverser la récession et à soutenir leur reprise, nous sommes prêts à utiliser notre boîte à outils complète et notre puissance de feu de 1 000 milliards de dollars", a déclaré Kristalina Georgieva, la présidente du FMI.

Le Fonds Monétaire International a notamment doublé l’accès à ses fonds d’urgence pour les pays émergents, pour répondre à la demande de plus de 100 pays. Le FMI prévoit de répondre à une demande de financement de l’ordre de 100 milliards de dollars de la part de ces pays, une vingtaine de dossiers ayant déjà abouti.

De leur côté, les banques régionales de développement ont déjà mis 200 milliards de dollars à disposition de l’aide aux pays les plus pauvres. L’Agence française de développement (AFD) a annoncé, le 9 avril, un programme d’aide aux pays vulnérables de 1,2 milliard d’euros. Cette aide servira notamment à participer au financement des plans nationaux de réponse à l’épidémie de Covid-19, et à renforcer les systèmes de santé.

Arnaud Dumas, @ADumas5

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