(AOF) - "Les indicateurs macroéconomiques ont influencé les marchés tout au long de l'année, les maintenant globalement en mode “pilote automatique” vers un scénario d'atterrissage en douceur. Cependant, les dynamiques ont changé début août, lorsque les faibles créations d'emplois aux États-Unis ont surpris les investisseurs mondiaux, suscitant des incertitudes quant à une possible récession ou à une anomalie temporaire des données économiques", explique Andrew Lake, responsable de la gestion obligataire au sein de Mirabaud Asset Management.
"Les marchés obligataires sont sujets depuis longtemps à des singularités qui leur sont propres et qui sont liées à la récession. La courbe des rendements américaine, souvent considérée comme un précurseur de récession, est inversée depuis environ 18 mois. Cette inversion a reculé dans certaines parties de la courbe au cours de l'été, alors que les attentes d'une première baisse des taux par la Réserve fédérale se sont intensifiées. Le segment court de la courbe a ainsi surperformé", détaille ensuite l'analyste.
Mais pour que le segment long commence à faire de même, il faudrait que des signaux clairs de récession s'appuient sur les données de créations d'emplois aux États-Unis.
Même si les investisseurs attendent une plus grande certitude directionnelle, il est intéressant d'explorer les opportunités du secteur obligataire pour la seconde moitié de l'année.
"Le second semestre pourrait en effet être positif pour les obligations et présenter des opportunités sur l'ensemble du marché. Nous pensons néanmoins qu'un facteur de performance important sera d'établir des distinctions claires entre les zones géographiques. Les États-Unis, l'Europe et le Royaume-Uni présentent des spécificités économiques qui nécessitent des analyses régionales différenciées", observe Andrew Lake.
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