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Michelin restructure ses activités en Allemagne au profit de la Pologne
information fournie par AOF 28/11/2023 à 14:56

(AOF) - Michelin annonce l'arrêt progressif de la production de ses sites allemands de Karlsruhe et Trèves, ainsi que de la production de pneus neufs et de produits semi-finis à Hombourg. Le fabricant de pneumatiques transférera également vers la Pologne son Centre de Services Clients aujourd’hui basé à Karlsruhe. Au total, 1 532 employés du groupe sont concernés par ces opérations qui devraient être achevées d'ici à la fin de 2025. Michelin invoque la concurrence croissante des pneus poids lourd à bas prix et une dégradation de la compétitivité de ses activités allemandes à l'export.

Michelin annonce qu'il enregistrera une provision d'environ 425 millions d'euros dans ses résultats financiers consolidés pour l'année 2023.

Déjà en 2019, le groupe a décidé de cesser l'activité de l'usine de Bamberg, créé en 1971 et comptant 858 salariés qui produisait majoritairement des pneumatiques Premium pour les véhicules de tourisme de dimension 16 pouces, "un segment de marché qui se caractérise à la fois par une forte baisse de la demande globale et par une concurrence extrêmement forte des fabricants asiatiques", expliquait Michelin.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points clés

- Leader mondial des pneumatiques avec 1/5ème du marché, né en 1889 ;

- Groupe organisé en trois divisions générant 28,6 Mds€ de ventes : automobile (49%), transport routier (26 %) et activités de spécialités -mines, agriculture, construction, avion… ;

- Activité réalisée aux 3/4 sur le marché des pneus de remplacement, moins cyclique que la « première monte » et moins sensible à la santé des constructeurs automobiles ;

- Modèle d’affaires sur 3 piliers : dans le pneu, autour du pneu avec la connectivité et au-delà du pneu (composites flexibles, biosourcés, impression 3D et mobilité hydrogène) ;

- Société en commandite par action contrôlée par la famille fondatrice (4 % du capital et 5,17 % des droits de vote), Barbara Dalibard présidant le conseil de surveillance de 11 membres et Florent Menegaux présidant la gérance ;

- Bilan sain, noté A -ratio d’endettement de 25,6 %- mais autofinancement libre négatif de 180 M€ du fait de l’inflation des coûts pénalisante pour le fonds de roulement.

Défis

- Stratégie 2030 : hausse annuelle de 5 % des ventes et rentabilité des capitaux investis de plus de 10,5 % à partir de 2023, repli vers 70 % des pneumatique dans les revenus, le reste provenant des applications, des systèmes de mobilité hydrogène et connectée, gestion des flottes, polymères de précision… ;

- Stratégie d’innovation pilotée par le président :

- répondant à 3 enjeux –fabrication additive, composites flexibles et mobilité hydrogène,- fondée sur 5 piliers : R&D (700 M€ par an dans 9 centres), partenariats externes, en recherche (300) ou stratégiques (Enviro, Vabios, addUp, Pyrowave), co-conception avec les clients, innovation interne (100 000 idées par an de progrès et innovation venant des employés) et le programme d’incubation,

- se traduisant par un 1/3 des ventes réalisées dans des produits ou services de moins de trois ans ;

- Stratégie environnementale « Planet » valide par le SBTi, visant la neutralité carbone totale en 2050 et soutenue par l’écosystème mondial Movin’On

- objectif intermédiaire: en 2030 : 50 % vs à 2010,

- offre de pneus protecteurs de l’environnement par emploi de matières recyclées (46 % en 2030 et 100 % en 2050) et de matériaux durables (30 % en 2022),

- accompagnement de la mobilité électrique et hydrogène via Symbio, société commune avec Faurecia,

- économie circulaire « 4 R » (Réduire, Réutiliser, Renouveler, Recycler), dopée par des technologies de rupture en partenariat (Carbios, Enviro, Pyrowave…) ;

- Renforcement de la place de n° 1 mondial des pneus pour véhicules électriques.

Défis

- Attente d’un repreneur pour les activités en Russie, arrêtées en mars 2022 ;

- Inflation dans l’énergie, le transport maritime et les matières premières (caoutchouc, noirs de carbone et dérivés du pétrole, soit le 1/3 des achats) : impact négatif sur l’autofinancement et sur les coûts, au niveau record de 2,7 Mds€, mais marge unitaire maintenue via les hausses de prix ;

- Reprise de la croissance de l’activité après le calage de fin d’année ;

- Homogénéisation des marchés, contrastés en 2022 : forte hausse des activités hors pneus, recul des ventes pneus du fait du conflit russo-ukrainien et des restrictions sanitaires en Chine ;

- Après une croissance de 20,5 % des ventes, objectif 2023 d’un bénéfice opérationnel stable à 3,2 Mds€ et d’un autofinancement libre avant acquisitions de + 1,6 Md€ ;

Des négociations avec les constructeurs

En moyenne, les équipementiers représentent entre 60 à 85 % du prix de revient de fabrication d'un véhicule. Selon la Fédération des industries des équipements pour véhicules (Fiev) les négociations sont très tendues avec les constructeurs concernant la répercussion de l'augmentation des coûts. Les hausses de prix portent à la fois sur les composants électroniques, les matières premières, telles que l'acier, le nickel, le lithium ou le palladium, l'énergie et les transports. Les équipementiers négocient principalement avec Stellantis et Renault pour mettre en place des indices permettant de répercuter les hausses. Ils parient aussi sur l'innovation, la différenciation, la montée en gamme et l'internationalisation.

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