
( AFP / THOMAS KIENZLE )
Le constructeur allemand de voitures Mercedes-Benz a annoncé jeudi une baisse de près d'un tiers de son bénéfice net annuel en 2024, plombé par la chute de ses ventes, notamment de ses modèles de luxe et en Chine, son marché principal.
Son bénéfice net a atteint 10,41 milliards d'euros en 2024, d'après un communiqué, plongeant de 28,4% sur un an et illustrant l'enlisement de l'industrie allemande, pilier de la première économie européenne.
La marque prévoit des ventes en légère baisse pour l'année en cours, ainsi qu'une rentabilité des ventes réduite, entre 6 et 8%, contre 8,1% en 2024. Ce ratio ne cesse de se détériorer après avoir atteint 14,6% sur l'année 2022 puis 12,6% en 2023.
L'année 2024 a été marquée par une chute des livraisons de voitures, de 4%, qui ont eu un impact sur le chiffre d'affaire, en baisse de 4,5% à 145,6 milliards d'euros.
Les voitures de luxe de la marque, qui permettent de réaliser les meilleures marges, ont eu moins de succès (-14%), bien que Mercedes a choisi ces dernières années de concentrer sa stratégie sur l'offre de ses véhicules les plus chers.
Ses livraisons ont dégringolé de 7% en Chine, son principal marché, où la marque réalise un tiers de ses ventes. Mercedes-Benz y affronte la concurrence des marques locales de mieux en mieux placées telles que BYD, qui a profité de son côté d'une explosion de ses livraisons mondiales en 2024 (+41%).
Mercedes-Benz pâtit de l'essoufflement des ventes de voitures électriques, notamment en Allemagne. Ses livraisons mondiales de véhicules 100% électriques ont chuté de 23%.
Dans ce contexte, le groupe a annoncé en novembre dernier un programme d'austérité, déclarant chercher à économiser "plusieurs milliards d'euros par an".
Le communiqué ajoute que le groupe prévoit de réduire ses coûts de production de 10% d'ici 2027, pour "retrouver une marge de rentabilité des ventes à deux chiffres", sans préciser s'il envisage des suppressions d'emploi.
Son concurrent Volkswagen a déjà annoncé en décembre 35.000 suppressions de postes en Allemagne et la délocalisation de la production de son modèle iconique, la Golf, au Mexique.
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