La banque italienne Mediobanca
MDBI.MI a averti vendredi que les risques liés à l'offre de rachat lancée par sa rivale Banca Monte dei Paschi BMPS.MI , jugée contraire à ses intérêts, augmenteraient avec son projet de fusion avec Banca Generali BGN.MI annoncé le mois dernier, tout en publiant des résultats trimestriels supérieurs aux attentes.
Le mois dernier, Mediobanca a annoncé son intention de racheter le gestionnaire d’actifs Banca Generali, afin de porter la part de la gestion de fortune à 45% de son chiffres d'affaires, contre 26% actuellement, dans le but de contrer une offre non sollicitée de sa rivale Monte dei Paschi (MPS).
Un vote des actionnaires est prévu le 16 juin sur le projet d’acquisition de Banca Generali. Le directeur général, Alberto Nagel, espère qu’un feu vert enverrait un signal de rejet à l’égard de la proposition concurrente de MPS, qui vise à intégrer Mediobanca dans un réseau de banques commerciales.
Certains investisseurs, dont le principal actionnaire Delfin, ont accueilli favorablement le projet Banca Generali, tout en estimant qu’il n’était pas forcément incompatible avec l’offre de MPS.
"L'offre de MPS pour Mediobanca présente de nombreux facteurs de risque" et ceux-ci "seraient encore amplifiés avec la combinaison Mediobanca-Banca Generali", a déclaré la banque d'affaires dans un communiqué.
Côté résultats, Mediobanca a fait état d'un bénéfice net de 334 millions d'euros au troisième trimestre de son exercice financier décalé, dépassant le consensus des analystes fourni par la banque qui tablaient sur 304 millions d'euros.
En glissement annuel, le chiffre d'affaires augmenté de 3% pour atteindre 920 millions d'euros, dépassant les attentes grâce aux contributions de toutes les divisions bancaires.
Mediobanca a confirmé ses perspectives pour l'ensemble de l'année, y compris une croissance du bénéfice par action (BPA) de l'ordre de 6 à 8%, et devrait verser un acompte sur dividende de 0,56 euro par action dans le courant du mois.
(Rédigé par Gianluca Semeraro ; version française Noémie Naudin, édité par Kate Entringer)
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