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marchés émergents: la belle performance de 2017 peut-elle se poursuivre?
information fournie par Boursorama 22/12/2017 à 18:13

l'indice MSCI Emerging Markets qui regroupe les 24 principales bourses des pays émergents afl'indice MSCI Emerging Markets des pays émergents affiche un gain de plus de 25 % en 2017, sa meilleure performance depuis 2009 (Copyright flickr Niyantha)

l'indice MSCI Emerging Markets qui regroupe les 24 principales bourses des pays émergents afl'indice MSCI Emerging Markets des pays émergents affiche un gain de plus de 25 % en 2017, sa meilleure performance depuis 2009 (Copyright flickr Niyantha)

Huit ans que les marchés émergents n'avaient connu pareille performance: l'indice MSCI Emerging Markets qui regroupe les 24 principales bourses des pays émergents affiche un gain de plus de 25 % en 2017, sa meilleure performance depuis 2009.  Et surtout c’est la catégorie d’action qui a le mieux performé cette année, devant les pays développés, le Nasdaq et les petites et moyennes caps françaises .

Le pire est derrière nous

Après des années de contreperformance, les investisseurs sont redevenus acheteurs des pays émergents en 2017. Les freins à l’investissement n’ont plus lieu d’être:  La Chine n’a pas connu de « hard landing » marqué par un atterrissage brutal et des tensions sur le crédit tandis que la Fed n'a pas pris les marchés de courts en augmentant ses taux trop vite, ce qui aurait pu provoquer une fuite des capitaux. Enfin, la crainte d’une montée du protectionnisme des principales puissances commerciales que sont les Etats-Unis, la Chine et l’Europe ne s’est pas réalisée. Pas étonnant que dans ce contexte, «les marchés émergents [aient] bénéficié à plein de la stabilisation chinoise, de l’arrêt de l’appréciation du dollar et du maintien des taux bas », explique Laetitia Baldeschi, co-responsable des études de la stratégie chez CPR AM.

La Chine, locomotive de la reprise des émergents

Après plusieurs années de sous-performance notable, l’accélération de la croissance économique mondiale a profité largement aux marchés émergents.  La Chine a bien sûr joué un rôle central et moteur dans la reprise économique de la région, ce qui a contribué à renforcer le regain d’appétit des investisseurs pour cette classe d’actifs. Certes concernant la Chine, les sujets d’inquiétude ne manquent pas, à commencer par l’endettement élevé du secteur privé et public qui continuent de menacer la stabilité économique et financière de l’empire du milieu. Mais force est de constater que la banque centrale chinoise pilote avec agilité sa politique monétaire. Le gouvernement chinois quant à lui a pris le taureau par les cornes en annonçant que « la diminution du poids de la dette passera nécessairement par la réforme des entreprises publiques d’une part et la réforme du système de financement de l’économie d’autre part.  Une volonté louable mais pas exempt de risque pour CPR AM qui s’inquiète que « ces réformes [ne] s’avèrent couteuses en termes de croissance et d’emploi » même s’il semblerait que « les mesures de réduction de certaines capacités dans les secteurs clés que sont l’acier le charbon commencent à porter leurs fruits » précise CPR AM. Selon la société de gestion « l’industrie retrouve des couleurs et contribue à la croissance du PIB qui devrait se situer à 6,5% et 6,8% en 2018 ». Pour résumer, le président chinois Xi Xinping, qui a renouvelé son mandat à la tête du Parti communiste chinois en octobre dernier, poursuit sa stratégie de transition d’une économie qui repose sur l’industrie vers une société de consommation. Un changement de paradigme pour les chefs économistes de BNP AM, qui estiment que désormais « nous devons penser différemment les émergents et la Chine ».

Quels sont les pays qui ont le mieux performé ?

De manière générale, « la croissance du PIB s’est redressée ou s’est maintenue dans la plupart des émergents » note CPR AM.  Depuis le 1 er janvier, l’indice d’Argentine affiche ainsi une progression de 59% quand le Hang Seng, l’indice Hongkongais s’adjuge 33,54% sur la même période. L’indice Sensex des actions indiennes progresse quant à lui de 27,5%, preuve que les réformes engagées par le premier ministre Narendra Modi comment à porter leurs fruits. Idem pour le Bovespa, l’indice boursier brésilien qui progresse quant à lui de 24%, signe que la situation macroéconomique s’améliore nettement, grâce notamment à la remontée des cours des matières premières et à la relative accalmie sur le front politique. Ainsi, « même les pays en difficulté en 201/2016 ont retrouvé en 2017, une croissance positive, tendance qui devrait se poursuivre en 2018 explique CPR AM qui souligne que « les perspectives du FMI, comme de la plupart des organismes internationaux restent bien orientées pour les prochains trimestres ».

Les pays émergents ont rattrapé leur retard mais les valorisations restent attractives

Pour BNP AM  « les actions et la dette émergentes sont toujours attrayantes dans un contexte macroéconomique mondial  porteur. Le principal risque pour les émergents viendrait d’une poussée de l’inflation et d’une réaction brutale des banques centrales. Or pour BNP AM, en 2018, l’inflation dans les pays émergents pourrait surprendre à la baisse, ce qui pourrait inciter les banques centrales à baisser leurs taux directeurs pour accompagner la reprise économique. Dans ce contexte, BNP AM est particulièrement positif sur les obligations émergentes libellées en devises locales. Car si tous les pays ne se valent pas, les devises locales sont amenées, de manière générale, à s’apprécier face au dollar américain selon BNP AM.

Comment investir dans les pays émergents ?

Pour jouer la thématique en bourse dans une optique de diversification, il existe de nombreux fonds actions émergents mondiaux où un gérant spécialisé adaptera son allocation d’actifs en fonction des opportunités en cours. C’est le cas du fonds Gemequity, en hausse de 30% depuis le début de l’année en investissant sur des valeurs majoritairement issues des pays émergents (Asie, Amérique Latine, Caraïbes, Europe de l’Est – y compris la Russie et les pays de l’ex-URSS, Moyen Orient, Afrique). Des fonds comme ceux proposés par Candriam, Nordea ou encore Comgest avec le fonds Magellan, ont également profité de la bonne santé des pays émergents en 2017.

Pour investir directement sur un pays comme la Russie, l’Inde ou le Brésil, les trackers permettent de répliquer la performance de l’indice boursier du pays en question ou d’une zone géographique spécifique. Il en existe des dizaines, tels que le Lyxor ETF PEA MSCI Emerging ( Code ISIN : FR0011440478). Ce tracker, qui a l’avantage d’être éligible au PEA, permet d’investir sur des actions cotées en Afrique du Sud, en Amérique latine et en Asie. En revanche lorsque l’on investit sur des ETF ou des trackers, il faut rester vigilant sur le risque de change qui peut réduire les performances à peau de chagrin pour les supports libellés en euros et qui investissent en devises locales.

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