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Les syndicats d'Engie et de Suez redoutent le projet de Veolia
information fournie par Reuters 02/09/2020 à 15:58

LES SYNDICATS D'ENGIE ET DE SUEZ REDOUTENT LE PROJET DE VEOLIA

LES SYNDICATS D'ENGIE ET DE SUEZ REDOUTENT LE PROJET DE VEOLIA

PARIS (Reuters) - Une prise de contrôle de Suez par Veolia marquerait le début du démantèlement de la société et de son actionnaire de référence actuel, Engie, estiment la CGT et la CFDT, qui craignent également les conséquences d'une telle opération sur l'emploi.

Veolia a proposé dimanche de racheter l'essentiel de la participation d'Engie dans Suez (29,9% sur un total de 32%) pour 15,50 euros par action, soit un montant de 2,9 milliards d'euros, avant de lancer une offre sur le reste du capital de Suez et former avec son rival un "grand champion mondial français" du traitement de l'eau et des déchets.

La CGT d'Engie, dans un communiqué commun avec celle de Suez publié mardi soir, estime que la mise en oeuvre de ce projet marquerait le début d'un "désossage" et "une mise à mort annoncée" des deux groupes.

"Nous considérons que la vente de nos actifs au sein de Suez serait un non-sens social, industriel et pour nos clients. La CGT porte le fait que la force du groupe tient à la complémentarité (entre) gaz, électricité, renouvelables, services et eau", indique le syndicat.

Jugeant que "la direction du groupe Engie n'a d'autres perspectives que la vente par morceaux aux plus offrants", la CGT dénonce "une vision court-termiste du groupe, réduisant de jour en jour sa taille au bénéfice principal des actionnaires, et notamment l'Etat".

"Suez aussi subirait ainsi un démantèlement immédiat. Qui peut alors accorder du crédit aux propos du patron de Veolia promettant que l'ensemble du personnel de Suez aurait toute sa place ? On sait d'avance que les synergies énormes qu'il annonce, et qui serviront en partie au financement de l'opération, se feront par la destruction massive d'emplois", estime également la CGT.

Cédric Tassin, coordinateur de la CFDT chez Suez, oppose lui aussi un refus catégorique au projet de Veolia, estimant qu'il reviendrait à "tuer un des deux leaders mondiaux de l'environnement".

Jugeant qu'Engie aurait dû tenter d'obtenir de la direction de Suez un projet d'indépendance avant l'annonce de l'offre de Veolia, il estime en outre que l'offre de ce dernier, si elle aboutit, risque de se traduire par "au bas mot 2.000 suppressions de postes" en France, notamment en raison de doublons dans des fonctions support et des centres de services partagés.

Le PDG de Veolia, Antoine Frérot, a pour sa part défendu mercredi matin sur BFM Business son projet de rachat de Suez, renouvelant en particulier l'engagement de "préservation de tous les emplois" dans l'activité Eau France de Suez qui serait cédée à Meridiam, un groupe français spécialisé dans le développement, le financement et la gestion d'infrastructures.

(Benjamin Mallet, édité par Marc Angrand)

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1 commentaire

  • 04 septembre 23:44

    Syndicalistes ?? planqués dans des permanences avec téléphone illimité, ordinateurs, internet illimité, machine à café, réfrigérateur...locaux entretenus par l'employeur. En décharge syndical à chaque grève (pas de retenu sur salaire) mais ils appellent à faire grève. Pas belle la vie des délégués syndicaux ??


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