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Les rendements devraient être faibles à l'avenir
information fournie par Newsmanagers 06/03/2019 à 10:45

(NEWSManagers.com) - Les rendements attendus de toutes les classes d'actifs devraient être faibles à l'avenir selon le dernier Credit Suisse Global Investment Returns Yearbook (*), car la recherche effectuée par les auteurs met en évidence que lorsque les taux d'intérêt réels sont bas comme ils le sont aujourd'hui, les rendements subséquents tendent à être inférieurs. - Les auteurs prévoient que la marge de surperformance des actions par rapport aux liquidités sera inférieure à la prime de 4,2% par an enregistrée sur 119 ans. Ils estiment qu'elle devrait s'établir à 3,5% sur le long terme. Même si cette prime est inférieure à l'avenir (3,5%), les actions devraient néanmoins atteindre une performance correspondant au double de celle des liquidités sur une période de 20 ans.

" Effectuer une analyse approfondie des rendements des placements sur une longue période est une étape importante et nécessaire pour toute personne qui souhaite se servir de la performance passée comme indicateur de ce que réserve l'avenir. Nous sommes heureux de pouvoir recourir à l'expertise et aux connaissances étendues de nos auteurs pour pouvoir réaliser une analyse complète des rendements des placements sur 119 ans. 2018 ayant été une année de grande volatilité, il est plus important que jamais, aujourd'hui, de replacer les récentes performances des marchés dans un contexte historique plus large" , a commenté Richard Kersley du Credit Suisse Research Institute, cité dans un communiqué.

Avec un repli de 9%, les marchés boursiers mondiaux ont signé en 2018 l'année la plus noire depuis la crise financière internationale. Les différends survenus dans le commerce mondial ont mis en évidence une source de risque économique et de marché à laquelle peu d'investisseurs avaient été confrontés auparavant. - Le Yearbook, qui retrace 119 ans d'histoire et établit que la prime de risque des actions était légèrement supérieure à 4% sur cette période, montre à quel point les dix années de l'après-crise ont été (anormalement) profitables pour les investisseurs en actions. Cela dit, les actions restent les meilleurs investissements financiers à long terme dans le monde, devant les obligations et les bons du Trésor. Elles ont affiché un taux de rendement réel ou corrigé de l'inflation d'un peu plus de 5%.

Dans un nouveau chapitre consacré aux marchés émergents et aux marchés frontières, le Yearbook constate que sur le très long terme, c'est-à-dire depuis 1900, les marchés émergents ont sous-performé les marchés développés, mais cette sous-performance remonte aux années 1940. Depuis 1950, ils ont surperformé les marchés développés d'un peu plus de 1% par an. Et s'ils les ont sous-performé ces dix dernières années, c'est uniquement en raison du rallye exceptionnel aux États-Unis.

Les marchés émergents ont connu une mauvaise année 2018, avec un rendement de −14%, sous-performant les marchés développés de 7%. Mais ils s'étaient mieux comportés que ceux-ci les deux années précédentes. Malgré leur sous-performance de ces onze dernières années, ils avaient surperformé de 2,4% par an entre 2000 et 2007.

Tout comme les pays développés sont dominés par l'immense marché boursier américain, les marchés émergents sont largement dépassés par la Chine, dont le poids dans les indices des marchés émergents a rapidement augmenté, passant de seulement 3% au début des années 2000 à 30% aujourd'hui. À la fin de 2018, les actions chinoises totalisaient une capitalisation boursière de quelque 10 000 milliards de dollars. En dépit de l'exceptionnelle croissance économique de la Chine, les investisseurs internationaux ont dégagé sur ses marchés boursiers des rendements équivalents à ceux des autres marchés émergents ou des marchés développés. Parallèlement, les actions A chinoises ont sous-performé.

Les facteurs négatifs qui ont contribué à la mauvaise performance du marché chinois devraient s'inverser à mesure que l'Empire du milieu s'ouvre et qu'il réforme son système financier, avec notamment l'intégration croissante des actions A dans les principales séries d'indices. La Chine veut et devrait rester un marché émergent jusqu'à ce qu'elle puisse apaiser les craintes des investisseurs internationaux concernant ses marchés et leur accès. Pour eux, il est nécessaire que ces marchés soient classés en fonction de la possibilité d'y accéder et d'y investir.

(*) Publié par le Credit Suisse Research Institute en collaboration avec des professeurs de la London Business School, le Credit Suisse Global Investment Returns Yearbook est devenu un ouvrage de référence qui fournit des estimations des rendements à long terme et des primes de risque de 23 marchés boursiers et obligataires nationaux. Les pays pris en compte dans le Yearbook représentaient 98% du marché mondial des actions en 1900 et entrent toujours pour 90% dans l'univers des placements au début de 2019.

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