(Actualisé avec prolongation du cessez-le-feu) par Tom Miles BERNE, 20 décembre (Reuters) - Les négociations visant à mettre fin au conflit yéménite se sont achevées dimanche en Suisse et les participants sont convenus de se retrouver le 14 janvier mais il faudra d'abord parvenir à un accord sur un cessez-le-feu permanent, a annoncé l'émissaire des Nations unies pour le Yémen. Le lieu de la nouvelle session de discussions n'a pas encore été fixé, a ajouté Ismaïl Ould Cheikh Ahmed. La Suisse et l'Ethiopie sont envisageables. "Les participants à ces discussions sont unanimement d'accord pour dire que le but ultime que nous avons tous est la fin de cette guerre et de ce fait d'avoir un cessez-le-feu permanent", a déclaré Ismaïl Ould Cheikh Ahmed lors d'une conférence de presse à Berne, la capitale suisse. Il a ajouté que "tous ses efforts" des prochains jours seraient centrés sur l'obtention d'une trêve durable. Par la suite, le ministre yéménite des Affaires étrangères, Abdel Malek al Mekhlafi, a déclaré à la presse que le cessez-le-feu, qui avait été déclaré mardi pour lancer le début des négociations, avait été prolongé d'une semaine, sous condition que les rebelles houthis respectent la trêve. La guerre au Yémen a fait plus de 6.000 morts depuis le début des bombardements aériens, fin mars, par une coalition de pays arabes emmenée par l'Arabie saoudite contre les positions des miliciens chiites houthis, alliés de l'Iran, dans le but de rétablir le gouvernement du président Abd-Rabbou Mansour Hadi. Les rebelles houthis, après s'être emparés de Sanaa, la capitale, menaçaient Aden, le grand port du pays. L'émissaire spécial de l'Onu a estimé que les parties en guerre étaient encore loin de déposer les armes, décrivant le niveau de confiance entre elles comme "nul". "Il est très clair que dans certains cas, le cessez-le-feu n'a pas été respecté et a été violé dès les premières heures de ces discussions", a déclaré Ismaïl Ould Cheikh Ahmed. Les participants ont prévu qu'à un certain stade, il y aurait des libérations de prisonniers dans les deux camps et que des propositions devraient être faites sur la gestion du retrait des forces et des armes lourdes. Ismaïl Ould Cheikh Ahmed s'est dit "optimiste". Il a estimé que le simple fait que les parties négocient et acceptent de s'asseoir à la même table pour discuter était "un progrès incroyable" à ses yeux. (Avec Mohamed Ghobari à Dubaï; Tangi Salaün et Danielle Rouquié pour le service français)
Les négociations sur le Yémen reprendront mi-janvier
information fournie par Reuters 20/12/2015 à 22:19
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