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« Les marchés redeviennent sensibles à d'éventuelles mauvaises nouvelles » (Aurel BGC)
information fournie par Boursorama18/11/2015 à 17:00

Les marchés peinent à trouver une direction claire depuis plusieurs séances, alternants rebonds et rechutes.

Les marchés peinent à trouver une direction claire depuis plusieurs séances, alternants rebonds et rechutes.

Alors que les marchés européens restent sans direction claire depuis plusieurs séances, le courtier Aurel BGC revient dans une note de marché sur les nouveaux risques susceptibles d'engendrer davantage de volatilité sur les marchés au cours des semaines et mois à venir.

Sur les marchés, « la protection apportée par les discours des banquiers centraux semble s'être dissipée », affirme Aurel BGC dans une récente note de marché.

Depuis quelques séances en effet, « malgré plusieurs interventions sur la capacité de la banque centrale de "faire plus" et sa volonté d'agir "si nécessaire" (…), les indices boursiers européens ne parviennent pas à s'orienter franchement à la hausse », poursuit Aurel BGC.

Plusieurs membres-clés de la BCE sont en effet intervenus dans la presse au cours des derniers jours pour répéter la volonté de leur institution d'agir pour soutenir la reprise en zone euro (Peter Praet mardi 17 novembre sur Bloomberg et Yves Mersch lundi dans Les Echos ). Pour autant, ces discours ont provoqué un optimisme de courte durée sur les marchés, qui peinent à trouver une direction claire.

« Les marchés redeviennent sensibles à d'éventuelles "mauvaises nouvelles" », affirme Aurel BGC. Le courtier passe ainsi en revue quatre « chocs exogènes » qui pourraient potentiellement « affecter les marchés ces prochains mois » en-dehors des effets de la politique monétaire de la BCE.

1. « Le risque attentats »

On sait que les événements parisiens du week-end dernier ont eu un faible impact sur les cours de bourse, malgré une ouverture dans le rouge lundi matin.

« Depuis les attentats du 11 septembre 2001, les marchés ont "appris" à réagir ce risque et, "force de l'habitude", les réactions des investisseurs à de tels évènements ont été de moins en moins violentes. De fait, historiquement, les agents économiques ont toujours fait preuve d'une grande adaptabilité face à ce risque. Ainsi, l'impact d'attentats sur le comportement des ménages, potentiellement les plus affectés, est toujours à court terme. En 2001, après une violente chute en septembre, la consommation avait nettement rebondi les mois suivants », rappelle le courtier.

L'évocation des événements survenus il y a 14 ans n'est pas anodine pour Aurel BGC, dont les bureaux new yorkais se situaient dans l'ancien World Trade Center.

En ce qui concerne les activités liées au tourisme, le courtier explique que « l'impact est difficile à estimer. Les pays étrangers touchés par des actes de terrorisme ont plus de difficultés à observer un retour des voyageurs étrangers. La réaction du tourisme chinois, très récent, est aussi difficile à évaluer. Mais les villes de New York, de Madrid ou de Londres n'ont pas subi, en leur temps, de défiance prolongée des touristes. La fréquentation de ces villes n'avait reculé que durant quelques semaines ».

2. « Le risque pétrole »

Second risque analysé par le courtier : celui d'une remontée rapide des prix du pétrole. Aurel BGC évoque en effet, sans trop y croire, la possibilité d'« une violente hausse des cours du pétrole qui ne serait pas liée à des données économiques sur la demande ou l'offre mais à une réaction des investisseurs face à un choc géopolitique ».

« Dans ce cas de figure, les cours du pétrole pourraient bondir, indépendamment des perspectives de demande ou de production de pétrole », envisage Aurel BGC.

Le courtier relativise néanmoins ce risque en considérant que l'offre de pétrole, désormais abondante aux Etats-Unis, réduit les risques de pénurie susceptibles d'entraîner une hausse des prix de l'or noir. Avec la baisse des prix du baril, les Etats-Unis ont suspendu l'activité de plusieurs centaines de puis de pétrole qui pourraient être redémarrés sans mal en cas de besoin.

3. « Retour du risque politique en zone euro ? »

Dans un tout autre domaine, « Le risque politique pourrait revenir troubler les marchés européens ces prochains mois. Plusieurs "fronts" sont, de ce point de vue, source d'instabilité potentielle », envisage le courtier.

« Le premier se situe, encore et toujours, en Grèce. Si le gouvernement issu des dernières élections est jugé plus coopératif par les responsables européens, la mise en œuvre de chacune des nouvelles étapes du nouveau plan européen d'aide fait l'objet de négociations. Toutes les nouvelles mesures "promises" aux créanciers internationaux doivent aussi être votées par le parlement. (…). Le risque de nouveaux blocages ne peut ainsi pas être totalement exclu ».

« De plus, les difficultés de l'économie portugaise à rebondir et le risque d'instabilité politique ont provoqué un rebond de l'écart entre [les emprunts à] 10 ans portugais et [les emprunts] allemands », observe Aurel BGC, qui se pose également des questions sur la stabilité du gouvernement espagnol tout en relativisant la portée du parti « Podemos ».

Les risques politiques, à l'exception des situations extrêmes comme celle de la Grèce cet été, font néanmoins peu réagir les marchés depuis le lancement du plan de relance de la BCE en début d'année : le risque ici reste donc faible.

4. « Risques réglementaires sur la profitabilité des entreprises »

Enfin, « Le durcissement de différentes catégories de réglementations pourrait aussi peser sur les marchés ces prochains mois », affirme le courtier. « Les analystes surveillent particulièrement l'évolution des politiques anti-pollution, qui ont fortement affecté, par exemple, la chimie européenne ces dernières années (…). Dans le secteur automobile, le respect des normes existantes est en cours de vérification dans plusieurs pays, suite à "l'affaire Volkswagen" ».

Le courtier poursuit : « Plus généralement, la préoccupation environnementale est au cœur des préoccupation des autorités chinoises. La baisse de la part de l'industrie manufacturière dans l'activité économique du pays répond aussi à la volonté de lutter contre la pollution, endémique dans les grands centres urbains du pays. Ce mouvement étant appelé à se poursuivre, il faut s'attendre à ce que les statistiques d'activité manufacturière chinoises continuent à se dégrader progressivement ».

La dégradation des statistiques de l'industrie chinoise était au cœur des inquiétudes de l'été dernier. Pour autant, l'effet de surprise sur la rapidité du ralentissement chinois est désormais passé, et le risque autour de la Chine semble désormais moindre qu'au cours des derniers mois. Affaire à suivre.

X. Bargue (redaction@boursorama.fr)

6 commentaires

  • 18 novembre17:47

    Il suffit de regarder le Dow depuis dimanche pour convenir... de l'inverse !


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