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Les " jumbo funds" ne connaissent pas la crise
information fournie par Newsmanagers 26/08/2020 à 11:15

(NEWSManagers.com) - A

l' heure où la pandémie de Covid-19 continue de sévir, les levées de

fonds des plus gros gérants de private equity affichent une santé

insolente. En juillet, CVC avait déjà frappé fort en révélant avoir

obtenu la bagatelle de près de 22 milliards d' euros pour son huitième

millésime, en seulement six mois de commercialisation. Le gérant

paneuropéen avait alors très largement dépassé son objectif initial

(fixé à 17,5 milliards d' euros) et en avait profité pour récupérer au

passage le statut de plus grand fonds du continent européen.

Une performance qui n' a aujourd' hui plus rien d' exceptionnelle. Selon

The Wall Street Journal, Sixth Street Partners a lui aussi bravé le

contexte de crise en rouvrant, en avril, la période de souscription de

son principal fonds. Avec à la clé un franc succès pour la société de

gestion américaine, née en 2009 dans le giron de TPG Capital mais

indépendante depuis le début de l' année. Celle-ci est en effet parvenue à

amasser 10 milliards de dollars supplémentaires pour son véhicule Tao,

qui totalise désormais 22,5 milliards de dollars. Il avait été fermé à

la souscription depuis un closing réalisé en 2017, mais vise désormais

24 milliards d' ici fin septembre. Une somme colossale qui ferait entrer

ce fonds dans le top 5 mondial des plus gros véhicules de private

equity. En 2019 et 2017, Blackstone et Apollo Global Management avaient

respectivement empoché 26 et 24,7 milliards de dollars.

L' aubaine du Covid-19

Pour lever autant d' argent en pleine crise sanitaire, Sixth Street

Partners a tout d' abord misé sur l' originalité de son approche. Loin

d' être cantonné à des investissements en dette (ce qui fut le cas lors

de sa création par Alan Waxman, ex-associé de Goldman Sachs, et par neuf

autres professionnels), Tao est en mesure d' investir dans toutes les

plates-formes : late stage, LBO, infrastructure, CLO, private investment

in public equity (Pipe) etc. Sa boîte à outils inclut equity,

quasi-equity et dette. En avril, il s' était illustré en injectant 1

milliard de dollars avec Silver Lake dans Airbnb.

Le gérant américain a aussi pu compter sur son track-record, avec un

TRI brut qui s' établit à près de 20% au cours des dix dernières années.

Mais le succès de cette dernière levée s' explique aussi par le contexte

du Covid-19. Avec le nombre croissant d' entreprises en situations

délicates, les besoins en fonds propres, en quasi-fonds propres et en

dette devraient être grandissants au cours des prochains mois. Une

aubaine. Dans l' histoire, les rendements générés par les investissements

pendant ou juste après une crise ont toujours été sensiblement

supérieurs à ceux réalisés en dehors de ces périodes.

Selon des statistiques du Cepres, récemment reprises dans une étude

de Bain & Company, l' un des plus hauts TRI bruts médians des fonds

de LBO et de situations spéciales a ainsi été généré en 2009, à 28%. Une

performance qui a pu contrebalancer les rendements inférieurs des deals

signés avant la crise financière de 2008. Les investisseurs

institutionnels de tous bords ne s' y sont pas trompés et devraient

continuer à investir massivement dans la classe d' actifs, même si un

phénomène de " fly to quality" semble pour l' heure bénéficier aux plus

grands fonds de private equity. De quoi donner des idées à Silver Lake,

qui a lancé la commercialisation de son sixième fonds au tout début de

la pandémie. A ce titre, le nouveau propriétaire de MeilleurTaux (comme

l' avait révélé L' Agefi en juillet) aurait déjà levé 15 milliards de

dollars sur un objectif de 16 milliards, croit savoir la publication

Buyouts. Une crise à l' amertume toute relative.

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