Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Les institutionnels sont trop peu exposés aux actifs réels, estime Amundi
information fournie par Newsmanagers 17/01/2018 à 11:00

(NEWSManagers.com) - Dans un environnement de taux encore et toujours très bas, la recherche de rendement sera plus que jamais à l'ordre du jour en 2018. Dans cette perspective, les investisseurs institutionnels devraient davantage s'exposer aux actifs réels, a estimé Pascal Blanqué, chief investment officer groupe chez Amundi, le 11 janvier à Paris à l'occasion d'une présentation des perspectives 2018. " Pour un institutionnel, une allocation stratégique cible qui ferait sens devrait se situer autour de 30%, dont 10% à 15% dans l'immobilier" , a précisé Pascal Blanqué. Dans le monde, certains institutionnels ont des allocations d'actifs réels significatives mais en Europe, " on en est loin" .

Dans la panoplie des actifs alternatifs, Philippe Ithurbide, directeur de la recherche d' Amundi estime qu'à côté de l'immobilier, dont les vertus en termes de diversification sont multiples, les investisseurs devraient favoriser la dette privée et les infrastructures. La dette privée est un marché naissant qui affiche moins de leverage en Europe qu'aux Etats-Unis, qui peut bénéficier d'un accompagnement politique et réglementaire et qui bénéficie d'un bon taux de recouvrement. Du côté des infrastructures, les institutionnels pourraient donner la priorité aux pays développés, et notamment à l'Europe, en raison des besoins énormes dans la région et des mesures d'accompagnement dont la classe d'actifs peut bénéficier alors que les pays émergents, dont les besoins sont également considérables, n'offrent pas les mêmes garanties.

Côté perspectives, Philippe Ithurbide ne voit pas de gros nuages dans l'immédiat. 2018 se présente sous les meilleurs auspices avec des signaux avec une économie mondiale qui pourrait même enregistrer une légère accélération sous l'impact conjugué de la consommation, de l'investissement et du commerce mondial et d'une politique monétaire qui reste encore très accommodante. Mais 2018 pourrait être aussi une année de transition. " La période des taux bas est terminée" et on observe des inflexions majeures dans la politique monétaires des grandes banques centrales en direction d'un " recalibrage" , d'une normalisation et donc d'une sortie progressive des politiques monétaires non conventionnelles.

Les taux devraient remonter " tranquillement" si bien que l'horizon semble à peu près dégagé pour une poursuite de la croissance dans les douze à dix-huit prochains mois. Le changement de régime, qui pourrait déboucher par exemple sur une monétisation de la dette, ne devrait pas intervenir avant deux ou trois ans. Dans l'intervalle toutefois, des secousses ne sont pas exclues, souvent déclenchées par un " battement d'aile de papillon" qu'il est difficile de prévoir, indique Pascal Blanqué.

Dans ce contexte, Amundi insiste sur l'impérieuse nécessité de la flexibilité et de la prise en compte de multi-scénarii car " seul un esprit préparé peut réagir" . C'est avec cet impératif en tête que le groupe poursuit l'intégration de Pioneer. " L'organisation du nouvel ensemble est en place et nous offrons d'ores et déjà une même façade" , a indiqué Dominique Carrel-Billiard, directeur de la division clients institutionnels et corporates au sein du groupe. Les migrations informatiques, les fusions juridiques ou encore la rationalisation des gammes devraient être bouclées dans les douze prochains mois. Pioneer permet au groupe de proposer une " offre beaucoup plus profonde et riche" , a affirmé Dominique Carrel-Billiard. Le groupe se présente désormais comme un assemblage de savoir-faire qui va bien au-delà des produits. Cela se traduit par la mise en place de plateformes qui couvrent toutes les classes d'actifs, actifs réels, ETF, actions européennes... La plateforme de gestion émergente globale, qui affiche un encours de 32 milliards d'euros, couvre à la fois les actions et les obligations et constitue ainsi une ligne de métier homogène.

Il s'agit dans tous les cas d'accompagner le distributeur avec des solutions et du conseil, et pas seulement des produits. Fathi Jerfel, directeur de la division clients retail, a en outre insisté sur la montée en puissance du thème du développement durable et de la prise en compte des critères ESG, l'approche extra-financière n'étant plus considérée comme irréconciliable avec l'approche financière. Ce qui pourrait favoriser l'investissement de long terme et le financement de l'économie réelle...

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.