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Les Français poussés à partir à la retraite à 64 ans dès 2025
information fournie par Reuters 18/07/2019 à 16:23

    * Un régime par points introduit en 2025
    * Age de départ légal à la retraite maintenu à 62 ans
    * L'équivalent du taux plein obtenu à 64 ans 
    * Le Medef positif, la CFDT mitigée, CGT et FO hostiles

 (Actualisé avec précisions et citations de Jean-Paul Delevoye
et du Premier ministre)
    par Caroline Pailliez
    PARIS, 18 juillet (Reuters) - L'âge qui permettra aux actifs
de partir à la retraite avec un équivalent du taux plein sera
fixé à 64 ans en 2025 lors de l'instauration du futur régime
universel, puis décalé en fonction de l'espérance de vie, a fait
savoir jeudi le Haut-commissaire à la réforme des retraites. 
    Jean-Paul Delevoye a remis au Premier ministre Edouard
Philippe un rapport sur les mécanismes précis que pourrait
mettre en place le nouveau système qui unifiera les 42 régimes
existants pour apporter plus de lisibilité et limiter les
inégalités du système actuel, s'attirant un accueil favorable du
Medef, mitigé de la CFDT et hostile de la CGT et de FO.
    Le gouvernement souhaite remplacer le régime général à
prestations définies par un régime par points, comme pour les
complémentaires du privé, par lequel il serait possible de
cotiser sur l'ensemble de la carrière, et non plus sur les 25
meilleurs années (système général) ou les six derniers mois
(système public). 
    Les assurés auront dans ce nouveau régime la liberté de
partir à 62 ans, conformément à la promesse d'Emmanuel Macron,
peut-on lire dans le dossier de presse. Une référence au "taux
plein", avec un âge pivot, sera toutefois maintenue pour inciter
les Français à partir plus tardivement à la retraite. 
    Cet âge sera fixé à 64 ans pour 2025, âge moyen auquel la
génération de 1963, première concernée, devait partir à la
retraite, hors départs anticipés, selon les projections du
Conseil d'orientation des retraites (COR). 
    Il sera assorti d'une décote ou de surcote qui réduira ou
augmentera la pension de retraite d'environ 5% par an pour
chaque année travaillée en moins ou en plus. (Voir l'ENCADRE sur
les grandes lignes du régime  )
    "Nous avons voulu apporter une solution qui, socialement,
nous paraît juste, budgétairement et financièrement solide, et
qui conforte la liberté (...) de chacun de choisir le moment de
son départ à la retraite", a déclaré Jean-Paul Delevoye lors
d'une conférence de presse. 
    L'âge pivot évoluera en fonction de l'espérance de vie de la
génération à laquelle l'assuré est attaché, de façon à ce que
deux tiers de la vie de l'assuré soient passés en activité et un
tiers à la retraite. Selon les projections actuelles, le
décalage serait d'un mois par génération, a dit à Reuters une
source gouvernementale. 
    
    EN FONCTION DE L'ESPÉRANCE DE VIE
    Une règle d'or d'équilibre sera par ailleurs mise en place
pour garantir la pérennité de la trajectoire financière du
système. Cette règle devra garantir un solde cumulé positif ou
nul par période de cinq années. 
    Le gouvernement a fait du retour à l'équilibre du régime une
condition "sine qua non" de la mise en place du nouveau système.
Or, le besoin de financement du système actuel devrait se situer
entre 0,3 et 0,6% du PIB (autour de 10 milliards d'euros) en
2025, selon le COR. 
    Des concertations vont donc s'ouvrir avec les partenaires
sociaux pour décider des meilleurs outils à utiliser pour
rééquilibrer les finances. L'une des hypothèses envisagées est
d'accélérer, plus que ne le prévoit déjà la réforme Touraine de
2014, l'allongement de la durée de cotisation. 
    Dans un communiqué, le Premier ministre a dit confirmer
"l’engagement du gouvernement à construire un nouveau système de
retraite, plus juste et plus lisible", qui "préserve un haut
niveau de solidarité", et se trouve "financièrement à
l’équilibre à l’horizon 2025, pour redonner confiance aux
Français dans sa pérennité".  
    Les organisations patronales, Medef et CPME, ont appuyé le
projet de réforme, qui "s'ancre", selon elles, dans la réalité
et apporte une pérennité financière au système. Elles disent
rester vigilantes quant à la gouvernance qui sera mise en place.
    Force ouvrière et la CGT, hostiles à la mise en place d'un
régime par points, ont dénoncé un "enfumage", qui ne règle en
rien "un certain nombre de problèmes qui sont liés au manque
d'emploi", et ont dit craindre une baisse systématique de la
valeur du point. (voir l'ENCADRE réactions  
    Elles ont chacune appelé à se mobiliser, le 21 septembre
pour la première et le 24 septembre pour la deuxième, journée
qui sera consacrée à "l'urgence sociale et climatique". 
    La CFDT, qui plaidait pour la mise en place d'un régime par
points, note des points positifs, comme l'extension des droits
familiaux dès le premier enfant et des points de vigilance,
concernant la prise en compte de la pénibilité notamment. 
    Dans tous les cas, le rapport du Haut-commissaire montre
bien que "la mise en place d'un régime universel est possible",
a déclaré son secrétaire général, Laurent Berger, à l'issue de
la rencontre.
    Les concertations avec les partenaires sociaux s'ouvriront
dès la semaine prochaine pour recueillir leurs réactions. Le
projet de loi de la réforme devrait être présenté à la fin de
l'année au plus tard pour un vote en 2020. 

 (Edité par Yves Clarisse)
 

1 commentaire

  • 18 juillet 16:45

    il serait intéressant que delevoye dise aux français du privé si ils sont les seuls concernés en 2025 ou si cela concerne aussi la sncf , edf , fonctionnaires . car d'après certaines rumeurs pour la sncf c'est pour 2050 , voir 2060 car ne sont concernés chez eux que les nouveaux contrats . pour 2025 , ça doit concernés tout les français , même la sncf ........


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