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Les fonds small caps reprennent vie
information fournie par Newsmanagers 12/07/2021 à 15:00

(NEWSManagers.com) - Les " small caps " seraient-elles enfin sorties du purgatoire ? Le closing du fonds MME 2026 de Moneta consacré à ces entreprises aux capitalisations inférieures à un milliard d' euros, qui a réussi à lever 240 millions, montre en tout cas que le contexte peut être porteur pour certains gérants. Une combinaison de facteurs a en effet soutenu la performance du secteur.

Si celle-ci a été décevante entre 2018 et 2020, les turbulences de marché ont inversé la tendance. " En mai 2018 et jusqu' à mars 2020, la décollecte sur le secteur, qui avait beaucoup attiré d' investisseurs jusqu' alors, a été importante, abonde Sébastien Lalevée, directeur général de Financière Arbevel. Mais paradoxalement, cela a aussi évité une contre-performance lors des turbulences de mars, les décollectes ayant déjà eu lieu. " En seconde partie d' année, le segment très procyclique a profité de la reprise, d' autant que les secteurs de la santé et des nouvelles technologies y sont plus représentés que dans les indices d' entreprises plus larges. En revanche, cette surperformance – Showroomprivé affiche ainsi une croissance de 713 % depuis un an – masque des disparités au sein de l' indice. " La performance du CAC Small a effectivement été tirée par les biotechs au début de l' année, mais la situation se normalise, tempère Raphaël Moreau, gérant small et midcaps chez Amiral Gestion. D' autant que la performance de ce segment est historiquement volatile. "

Le mouvement pourrait se poursuivre. " Les ‘small caps' ont pour la plupart bien traversé la crise et ont des niveaux de trésorerie élevés grâce aux prêts garantis par l' Etat, explique Claire Barbaret, associée chez Inbound Capital. La tendance boursière restera à la hausse, même si quelques inquiétudes, sur l' inflation, les goulots d' étranglement… devraient faire retomber certaines valorisations trop élevées. " Des envolées à laquelle l' arrivée massive de particuliers en Bourse a pu contribuer : le cours de certains titres a réagi plus nettement aux articles de la presse patrimoniale, explique un gérant. Mais il reste malaisé de discerner l' impact réel de cette présence, d' autant que ce mouvement vers la Bourse s' est fait à travers des applications de courtage, au détriment des fonds.

Méfiance

Par ailleurs, la reprise des introductions en Bourse vient renouveler la cote : le nombre d' entreprises sorties est supérieur au nombre de nouvelles introductions depuis 2015. Seize entreprises ont été introduites (IPO) sur Euronext Growth en 2021 et 3 autres opérations sont prévues. En parallèle, 12 retraits de cote ont eu lieu. L' an dernier, 8 IPO avaient été réalisées… contre 29 OPA suivies de retraits de cote, encouragées par le contexte boursier. " Les niveaux élevés des marchés sont devenus intéressants pour les introductions en Bourse (IPO) en général et pour les acteurs du capital-investissement en particulier, qui y voient une fenêtre attractive pour leurs participations, souligne David Chermont, fondateur et dirigeant d' Inbound Capital. Mais il faut tempérer ce constat : si de nombreuses IPO sont prévues, toutes ne pourront pas avoir lieu en raison d' un phénomène possible de trop-plein. S' il faut dissocier les IPO des ‘large' et ‘midcaps' de celles des sociétés plus petites, le report de certaines opérations et d' autres comme Believe qui ont souffert lors de leur cotation pourraient avoir un impact négatif en termes de sentiment sur le reste des introductions. "

De quoi expliquer la méfiance des investisseurs ? Les flux entrants sont en effet restés limités. " Les flux sont enfin positifs, mais on ne peut pas encore parler de ruée. C' est donc un environnement plutôt sain, qui permet aux gérants d' investir plus sereinement que dans des phases de surchauffe qui se produisent généralement après plusieurs années très favorables. On n' en est pas encore là vu le retard qu' avaient accumulé les ‘small caps' entre 2018 et 2019 " , remarque Raphaël Moreau.

Et le label France Relance, qui estampille les fonds investissant dans des entreprises françaises, pourrait ne pas changer grand-chose. Certes, 176 fonds totalisant 14,7 milliards d' euros d' encours l' avaient reçu en juin. Les conditions d' attribution ont cependant été jugées accommodantes, tandis que les gérants soulignent qu' en l' absence d' investisseurs institutionnels, l' effet d' entraînement sera limité. " Le Label France Relance s' appuie trop sur les fonds : ce n' est pas parce qu' une offre ‘patriotique' existe que les investisseurs y souscriront " , estime un gérant. A l' inverse des fonds Tibi, dans lesquels les institutionnels s' engagent à investir un certain volume, nulle obligation semblable ne s' attache aux fonds France Relance. La dynamique est positive mais il faudra du temps avant que les gérants ne voient le bout du tunnel.

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