
Arcelormittal Industeel (Crédit: / Arcelormittal France)
Comme il l'avait fait lors de son premier mandat, Donald Trump a mis en place des droits de douane sur les importations d'acier et d'aluminium (de l'ordre de 25%) en territoire américain. Dans le cas d' ArcelorMittal , le principal risque vient de ses implantations dans les deux pays voisins des Etats-Unis. Le groupe produit respectivement 4,9 et 3,8millions de tonnes d'acier brut au Canada et au Mexique, dont une grande partie est destinée aux aciéristes américains.
Sans compter les 29millions de tonnes de minerai de fer issues de ses mines canadiennes (pour les trois quarts) et mexicaines. Selon Invest Securities, ArcelorMittal aurait estimé à 100millions de dollars par trimestre – un montant à comparer à l'Ebitda dégagé l'an dernier de 7,05milliards de dollars – le coût des premières taxes douanières instaurées sur les produits canadiens et mexicains qui ont ensuite été suspendues par l'administration Trump.
Investissements
Ces nouvelles mesures, qui doivent prendre effet le 12mars, sont du même ordre. Reste à savoir si elles se cumuleront ou pas, voire si, après négociations, elles ne seront pas purement et simplement annulées.
Ces menaces de taxes valident en tout état de cause la stratégie d'ArcelorMittal de s'implanter aux Etats-Unis, une zone bien plus dynamique que l'Europe. Au début du mois, le sidérurgiste a annoncé la construction d'une usine d'acier électrique à Calvert, dans l'Alabama, d'une capacité de 150.000 tonnes, pour un montant de 900millions de dollars.
Elle sera installée à proximité des usines d'AM/NS Calvert, sa coentreprise avec Nippon Steel détenue à parité et dont il aurait pu prendre le contrôle total si Nippon Steel avait réussi à mettre la main sur U.S. Steel. Cette dernière est également en train d'accroître sa capacité de production de 1,5million de tonnes. Et les investissements du groupe aux Etats-Unis ne s'arrêtent pas là: il espère doubler les volumes produits par son usine au Texas.
La poursuite du rebond du cours va dépendre de l'assainissement du marché mondial de l'acier, lui-même lié à l'ampleur de la reprise économique. Lors de la récente publication des résultats 2024, la société a indiqué attendre une remontée de la demande dans le monde, hors Chine, comprise entre 2,5% et 3,5% cette année. En conséquence nous confirmons notre conseil d'achat.
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