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Les Caraïbes jugent insuffisantes les excuses britanniques sur l'esclavage
information fournie par Reuters 19/06/2020 à 09:55

LONDRES, 19 juin (Reuters) - Les pays des Caraïbes ont jugé insuffisantes vendredi les excuses formulées par plusieurs institutions financières britanniques, à l'image de Lloyd's of London, pour leur rôle joué par le passé dans le commerce des esclaves.

"Ce n'est pas suffisant de s'excuser", a déclaré à Reuters Hilary Beckles, président de la commission sur les réparations de l'esclavage au sein de la Caricom, la communauté caribéenne, joint au téléphone en Jamaïque.

"Nous ne sommes pas en train de mendier des chèques ", a-t-il ajouté. "La question de l'argent est secondaire mais le poids moral exige, dans une économie de marché, que vous contribuiez au développement" des pays situés à l'épicentre de la traite des esclaves.

Les institutions britanniques, a-t-il poursuivi, doivent s'asseoir autour d'une table avec les pays des Caraïbes pour discuter du financement de projets de développement et même considérer une sorte de "plan Marshall" afin de rendre à ces populations la richesse pillée à l'époque.

La question de la traite transatlantique, qui s'est traduite par la déportation de l'Afrique vers les Amériques de plus de 10 millions d'Africains entre le 15e et le 19e siècle, a ressurgi ces dernières semaines après la mort de George Floyd, un Américain noir lors d'un contrôle de police aux Etats-Unis.

Son décès a provoqué une série de manifestations contre les violences policières et le racisme dans le monde et entraîné une série de dégradations de statues de personnes impliquées dans le commerce triangulaire.

En Grande-Bretagne, le marché de l'assurance Lloyd's of London a présenté jeudi ses excuses et a accepté de financer - sans fournir de chiffres - des oeuvres caritatives et des organisations de soutien aux minorités ethniques.

La Banque d'Angleterre s'est pour sa part excusée pour les "connexions inexcusables" de certains de ses anciens directeurs et gouverneurs avec le commerce d'esclave et assuré qu'elle allait retirer la totalité de leurs portraits de ses locaux.

(Guy Faulconbridge, version française Marine Pennetier, édité par Nicolas Delame)

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