Les actions américaines sont confrontées à un moment délicat, alors que les derniers tarifs douaniers de Trump sont appliqués

information fournie par Reuters •04/03/2025 à 23:32

((Traduction automatisée par Reuters, veuillez consulter la clause de non-responsabilité https://bit.ly/rtrsauto))

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les droits de douane de 25 % sur le Mexique et le Canada entrent en vigueur

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Les droits de douane interviennent après plusieurs publications de données économiques américaines incertaines

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Le ratio cours/bénéfice de l'indice S&P 500 était de 21,3 lundi, contre 15,8 pour la moyenne à long terme

(Commentaires supplémentaires, mise à jour de l'action du marché) par Lewis Krauskopf

Le marché boursier américain est confronté à l'arrivée des derniers tarifs douaniers du président Donald Trump .

Avec de nouvelles baisses mardi, l'indice de référence S&P 500

.SPX a terminé en baisse d'environ 6 % par rapport à son record historique de clôture du 19 février , et se trouve en territoire négatif pour l'année. L'indice Nasdaq Composite

.IXIC , à forte composante technologique, a terminé 9,4 % en dessous de son sommet de clôture de la mi-décembre, et a même chuté de plus de 10 % par rapport à ce sommet.

Les tarifs douaniers exacerbent les maux de tête des investisseurs déjà préoccupés par une série de rapports économiques américains en baisse qui suscitent des inquiétudes quant à la croissance.

L'arrivée des droits de douane "entraîne une incertitude quant aux bénéfices de certaines entreprises et à l'orientation générale de l'économie américaine", a déclaré Peter Tuz, président de Chase Investment Counsel.

"Je pense que l'on espérait qu'avant leur mise en œuvre, des accords seraient conclus avec les parties concernées et que l'on n'en verrait pas la couleur

Les nouveaux droits de douane de 25 % imposés par M. Trump sur les importations en provenance du Mexique et du Canada sont entrés en vigueur mardi, de même que le doublement des droits de douane sur les produits chinois, qui sont passés à 20 %.

Les analystes considèrent que les prélèvements sur les importations étrangères sont susceptibles d'accroître l'inflation et de réduire les bénéfices des entreprises.

Les tarifs douaniers pourraient poser des problèmes aux entreprises en compliquant les chaînes d'approvisionnement ou en augmentant les coûts, dont une partie devrait être répercutée sur les consommateurs sous la forme d'une hausse des prix, selon les investisseurs.

Morgan Stanley estime que des droits de douane de 25 % sur le Mexique et le Canada et de 10 % sur la Chine jusqu'en 2026 pourraient collectivement réduire les bénéfices du S&P 500 de 5 % à 7 %, ont déclaré les stratèges en actions de la banque dans une note publiée lundi.

L'économiste en chef de Nationwide, Kathy Bostjancic, a déclaré dans une note que les droits de douane pourraient réduire d'au moins 1 point de pourcentage la croissance du produit intérieur brut et augmenter l'inflation de 0,6 point de pourcentage cette année, si les pays visés appliquent des droits de douane proportionnels en guise de représailles et si les prélèvements sont maintenus tout au long de l'année 2025.

VENTS CONTRAIRES ÉCONOMIQUES

Outre les droits de douane visés mardi, M. Trump a récemment proposé des droits de douane réciproques sur les produits européens. En effet, les actions européennes ont reculé après avoir atteint des niveaux record, les investisseurs s'inquiétant de l'impact sur la croissance mondiale et de la possibilité que des droits de douane similaires soient imposés à l'Europe.

l'approche "tit-for-tat" de Trump a renforcé les craintes d'une guerre commerciale mondiale", a déclaré Uto Shinohara, stratège principal en matière d'investissement chez Mesirow Currency Management.

Avec la mise en œuvre des droits de douane, les multinationales qui sont parmi les plus importantes du S&P 500 "paieront le prix parce qu'elles verront leurs marges bénéficiaires réduites", a déclaré Michael O'Rourke, stratège en chef du marché chez JonesTrading.

Par ailleurs, 41 % des revenus du S&P 500 proviennent de l'extérieur des États-Unis, selon Apollo Global Management, ce qui suggère qu'un ralentissement mondial induit par les droits de douane risque de se répercuter également aux États-Unis.

Les investisseurs évaluent la durée des droits de douane et la mesure dans laquelle le président utilise les prélèvements pour négocier avec ses partenaires commerciaux sur d'autres questions .

"Trump a augmenté les enjeux de sa position de transactions pour essayer de prendre le dessus, et c'est aux autres parties de vouloir négocier des conditions plus acceptables", a déclaré Robert Pavlik, gestionnaire de portefeuille senior chez Dakota Wealth.

Dans le même temps, "la volonté de l'administration d'adopter des mesures tarifaires agressives à l'encontre de deux partenaires commerciaux proches pourrait bien signaler que des tarifs plus élevés sont susceptibles de suivre dans d'autres domaines", ont déclaré les économistes de la Deutsche Bank dans une note.

L'entrée en vigueur de ces droits de douane supplémentaires intervient alors qu'un certain nombre de publications économiques américaines récentes ont été décevantes ou ont faibli, notamment en ce qui concerne la confiance des consommateurs, l'activité des entreprises et les ventes au détail.

Bien que les valorisations des actions se soient quelque peu modérées avec le dernier recul, le S&P 500 se négociait encore lundi à 21,3 fois sur la base des estimations du ratio cours/bénéfice, bien au-dessus de sa moyenne à long terme de 15,8, d'après LSEG Datastream.

Signe de l'inquiétude des investisseurs, l'indice de volatilité Cboe .VIX était mardi à son plus haut niveau depuis fin décembre.

Les actions "sont confrontées à de nouveaux vents contraires potentiels", a déclaré Lisa Shalett, responsable des investissements chez Morgan Stanley Wealth Management, dans une note publiée lundi.

"Alors que les investisseurs, les consommateurs et les directeur général préfèrent la prévisibilité, une récente série de données économiques faibles et une baisse de la confiance des consommateurs, ainsi que l'incertitude politique, ont poussé de nombreuses personnes à revoir les perspectives de croissance