par Supantha Mukherjee
STOCKHOLM, 17 novembre (Reuters) - La capitalisation boursière d'Evolution AB EVOG.ST a chuté d'environ trois milliards de dollars (2,65 milliards d'euros) mercredi après que le spécialiste suédois des jeux d'argent en ligne a été accusé d'enfreindre les sanctions américaines en opérant dans des pays comme l'Iran.
A la Bourse de Stockholm, l'action Evolution chutait de 8,5% en début d'après-midi, parmi les plus fortes baisses du Stoxx 600 .STOXX .
Les accusations contre le groupe ont été portées par le cabinet d'avocat Calcagni & Kanefsky LLP qui a adressé la semaine dernière une plainte à la division du New Jersey chargée de l'application de la législation sur les jeux, de la part d'enquêteurs anonymes, rapporte Bloomberg.
Selon Bloomberg, les enquêteurs, engagés par un concurrent américain d'Evolution, ont pu jouer à des jeux d'argent via des adresses Internet en Iran, pays faisant l'objet de sanctions de la part des États-Unis. Ils se sont en outre enregistrés en train de jouer depuis des adresses Internet à Singapour et à Hong Kong, où les paris en ligne sont interdits.
Calcagni & Kanefsky LLP n'avait pas répondu à une demande de commentaire.
Un porte-parole d'Evolution a démenti ces accusations, affirmant que la société respectait la législation et les réglementations en vigueur.
"Nous utilisons tous les outils à notre disposition pour bloquer l'accès depuis certains pays, y compris tous les pays figurant sur les listes de sanctions mentionnées dans l'article [de Bloomberg]", a-t-il déclaré.
Evolution ne possède ni ne contrôle aucun des opérateurs avec lesquels il travaille et n'a aucune relation directe avec les joueurs ni aucune implication dans la gestion de l'argent de ces derniers, a-t-il ajouté.
Le groupe suédois a connu un véritable essor depuis le début de la pandémie qui a poussé de plus en plus de joueurs vers les jeux en ligne. Il concentre notamment ses efforts aux États-Unis, où certains États autorisent les paris en ligne.
(Reportage Supantha Mukherjee et Boleslaw Lasocki; version française Valentine Baldassari, édité par Blandine Hénault)
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