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Le « shadow banking », cette menace qui pèse sur l'économie mondiale
information fournie par Boursorama 16/05/2017 à 15:09

Dix ans après une crise financière dont certains pays se relèvent à peine, le shadow banking prospère lui plus que jamais. Selon un rapport du Conseil de stabilité financière (FSB) publié ce mercredi, la finance de l'ombre pesait, fin 2015, plus de 92.000 milliards de dollars dans les 28 pays étudiés, un chiffre supérieur à celui de 2008, avant le krach boursier.

C'est un phénomène qui ne cesse de croitre. En 2014, la finance de l'ombre s'évaluait déjà à 89.000 milliards de dollars. Un an plus tard, 3.000 milliards de dollars se sont rajoutés à la balance pour représenter 150% du PIB mondial. Une croissance rapide, dont la crise de 2008 pourrait être à l'origine. Depuis le krach, Les banques sont soumises à une réglementation plus stricte, les obligeant à renforcer leur capital financier et à limiter les risques. « Il n'est pas impossible qu'en mettant plus de régulation, on ait poussé les capitaux vers la finance de l'ombre » explique Xavier Timbeau, directeur de l'OFCE.

Très implanté dans les paradis fiscaux, ce shadow banking est animé par des institutions non bancaires, " des fonds, ayant pour but de rentabiliser l'argent placé par leurs clients. […] C'est une nébuleuse, où l'on retrouve notamment des capitaux à l'origine douteuse, tout en sachant que ces entreprises ne sont pas soumises à des règlementations permettant de limiter les risques. »

Ce système financier parallèle est cependant très lié à l'économie mondiale. Dans sa définition la plus stricte possible, le FSB estime que ce shadow banking pèse plus de 34.000 milliards de dollars. Ce sont « 13% des actifs financiers mondiaux », qui circulent hors des sentiers. Un chiffre tout simplement considérable, représentant autant de capitaux qui circulent loin de toute surveillance censée « limiter l'effet domino dans le système bancaire » en cas de crise. « C'est une espèce de masse financière qui n'est pas sécurisée et qui peut faire basculer l'économie mondiale ».

Une crise qui pourrait provenir de Chine, toujours selon le rapport de l'organisme mandaté par le G20. Les dirigeants, visiblement enclins à collaborer ont finalement tardé à donner leurs chiffres, empêchant l'analyse de l'activité financière parallèle chinoise. Mesuré à 7 060 milliards d'euros, le poids du shadow banking ne cesse de croitre depuis le durcissement des règles de prêts voulu par les autorités chinoises. Les entreprises, comme les particuliers, pour emprunter, se rabattent de plus en plus sur cette économie parallèle, faisant croitre un risque systémique pesant sur l'économie mondiale. « Pour reprendre la citation de Keynes, quand vous devez 1000 dollars à la banque, vous avez un problème, quand vous devez 1 million de dollars à la banque, c'est elle qui a un problème. »

Bastien Gauriau

4 commentaires

  • 16 mai 15:46

    Allez savoir quels sont les risques embusqués dans le hors bilan de votre banque, alors que la plupart des contreparties sont immatriculées dans des paradis fiscaux...


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